Le ministère des Sports suisse a annoncé, dimanche, la révision de ses lois anticorruption suite au récent scandale ayant touché la Fédération internationale de football (Fifa) sur l'attribution du Mondial-2018. «Je peux confirmer ce qui est dit dans cet article», a déclaré Martin Buehler, porte-parole du ministère de Défense et des Sports, à la suite d'un article d'un journal suisse annonçant que le ministre avait demandé un rapport à ses services en vue de resserrer les filets de la lutte anticorruption. La Suisse accueille environ 40 fédérations internationales, en particulier la Fifa, l'UEFA, le Comité international olympique (CIO) et l'Union cycliste internationale (UCI), qui bénéficient d'accords spéciaux en matière de fiscalité. La Fifa a ouvert une enquête contre deux de ses hauts responsables, soupçonnés d'avoir monnayé leurs votes et suspendus avant la désignation prévue le 2 décembre des pays hôtes pour les Coupes du monde 2018 et 2022. Dimanche, le Sunday Times a aussi affirmé que Michel Zen-Ruffinen, ancien secrétaire général de la Fifa parti en 2002, aurait désigné plusieurs responsables susceptibles d'accepter de l'argent en échange de leur vote.