C'est conformément aux recommandations du président de la République, que le ministère de la Défense nationale a procédé à la dénomination de l'Hôpital central de l'armée à Aïn-Naâdja du nom du Dr Mohamed Essighir Nekkache, un moudjahid défunt, et l'hôpital militaire universitaire spécialisé de Bouchaoui (Staouéli) du nom du commandant Saïd Aït-Messaoudène. Il s'agit, également, de la dénomination des hôpitaux militaires régionaux universitaires d'Oran et de Constantine respectivement du nom du défunt moudjahid Dr Mohamed Ben-Aïssa dit Emir et du chahid commandant Allaoua Benbaâtouche. Pour ce qui est de la wilaya d'Alger, l'évènement de baptisation a eu lieu lors d'une cérémonie officielle présidée avant-hier, par le chef de la Ière Région militaire, le général-major Habib Chentouf. Le représentant du ministère de la Défense nationale a affirmé dans une allocution lue en son nom par le directeur régional de la communication, l'information et de l'orientation de la première région militaire, le colonel Mohamed Réda Ghedjati que les deux établissements hospitaliers d'Alger ont été baptisés suite à l'approbation du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. A cette occasion, le général-major a loué les qualités des moudjahidine Nekkache et Aït-Messaoudène et le rôle que les deux hommes ont joué pendant la guerre de Libération et après l'indépendance. Il a également rappelé le parcours du moudjahid Nekkache, décédé le 29 mai 2010 à Oran à l'âge de 92 ans. «D'une famille modeste, Nekkache est né le 26 avril en 1918 à Ouled Mimoun, Tlemcen. Il a obtenu son doctorat en médecine en 1947 et commença à exercer en 1949 à Oran. Il adhéra aux rangs du Parti du peuple algérien (PPA) puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) jusqu'au déclenchement de la guerre de Libération», indique-t-on sur l'enfance et la formation du défunt avant de noter qu'en 1954, il rejoignit les rangs de la Révolution où il a été chargé d'approvisionner le FLN en équipements ainsi que les centres de soins qui ont constitué le premier noyau de la médecine militaire de l'Armée de libération nationale (ALN) à cette époque. Pour ce qui est du moudjahid Saïd Aït- Messaoudène décédé en janvier 2009 à l'âge de 76 ans des suites d'une longue maladie, l'intervenant a rappelé qu'il est né le 25 juillet 1933 à Had Shari à Djelfa. Saïd Aït- Messaoudène a fait ses études primaires et reçu sa formation coranique dans la même wilaya avant de rejoindre la ville de Blida en compagnie de son oncle où il poursuivit ses études fondamentales. «Le défunt Aït-Messaoudène accéda en 1955 à l'Ecole française d'aviation après un concours qu'il a eu avec mérite. Le moudjahid rejoignit les rangs de l'ALN en 1955. Découvert par les autorités françaises, il fut exilé à la caserne de Colmar d'où il réussit à s'évader grâce à une opération planifiée par ses compagnons. Saïd Aït-Messaoudène rejoignit à nouveau les rangs de l'ALN en Allemagne. En 1959, il réussit à rallier la Tunisie où il a été chargé d'encadrer les pilotes algériens dans plusieurs pays amis comme la Chine, la Russie et l'Irak. Après l'indépendance, Saïd Aït-Messaoudène a assuré la formation de l'armée de l'air avant d'être désigné conseiller de l'ancien président Houari Boumediene», fait-on savoir. Par ailleurs, l'hôpital régional militaire et universitaire d'Oran et celui de Constantine ont été baptisés au nom du défunt moudjahid Dr Amir Mohamed Benaïssa et du chahid commandant Abdelali Benbaâtouche, dit Alloua. Les cérémonies de dénomination se sont déroulées hier, rapporte l'APS, en présence, à Oran du commandant de la IIe Région militaire, le général- major Saïd Bey, des autorités de la wilaya d'Oran, des moudjahidine et des membres de la famille du défunt. A Constantine, la cérémonie a été organisée en présence des autorités locales, civiles, militaires et judiciaires et a été présidée par le commandant de la Ve Région militaire.