Le scénario se répète chaque année comme si on n'arrive toujours pas à tirer des enseignements des catastrophes précédentes et mettre en place le dispositif adéquat et ce, malgré l'existence de tous les moyens nécessaires pour éviter que nos villes s'inondent dès les premières heures de pluie. Après l'enregistrement, la semaine dernière d'une centaine d'habitations inondées au niveau d'Alger, Boumerdès, Blida et Chlef nécessitant l'évacuation d'un nombre plus important de familles vers des lieux de résidence provisoires, la pluie est revenue cette semaine avec de nouveaux dégâts. A Alger, quelques heures de pluie dans la nuit de samedi à dimanche ont créé une paralysie de la circulation et une grande panique pour les automobilistes et les habitants notamment ceux ayant assisté au déroulement des inondations de Bab El-Oued en novembre 2001. Hier matin, nous avons pris le chemin Leperlier vers El-Biar puis Scala en direction de l'Aurassi mais nous n'avons guère gagné notre destination à cause des inondations qui ont envahi tous les chemins notamment au chemin «Leperlier» déjà impraticable à cause d'un chantier éternel de SEAAL et le boulevard Bougara où les eaux venues des hauteurs d'El-Biar ramenaient tout sur leur chemin et atteignaient un niveau inquiétant d'où une paralysie de la circulation notamment avec l'éclatement de la plupart des égouts rarement entretenus durant la saison estivale. «C'est comme cela que ça avait commencé à Bab-El-Oued avant que la catastrophe ne se produise», rappellent plusieurs personnes bloquées sur les différentes voies et trémies. Des projets routiers importants réalisés pour servir et désengorger la capitale mais malheureusement sans prendre en charge les évacuations en cas d'inondations ou d'accidents. La situation de crise vécue par la voirie d'Alger hier a nécessité l'intervention des services de la Protection civile pour évacuer les eaux de pluie et prévenir d'éventuels accidents. A l'heure où nous mettons sous presse, aucun risque n'était à éloigner dans la capitale alors que déjà on annonce qu'à Blida, une soixantaine d'habitations du centre de Benchabane, dans la commune de Benkhellil, ont été inondées suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région dans la nuit de samedi à dimanche. «Ces inondations ont été provoquées par les crues de l'oued Benchabane dont les eaux ont immergé les habitations riveraines de ses berges», a précisé la Protection civile. En effet, une vingtaine de familles a été évacuée vers une école de cette localité exposée aux dangers des inondations. Accidents : huit morts et 50 blessés en une journée Par ailleurs, les fortes chutes de pluie ont causé l'effondrement partiel d'une vieille bâtisse non habitée à Annaba après plusieurs opérations d'épuisement des eaux. Selon la Protection civile intervenue également dans cinq opérations d'épuisement des eaux pluviales infiltrées dans des établissements scolaires dans la commune de Besbès à El Taref, la vieille bâtisse, située au boulevard El-Fida, s'est partiellement effondrée causant des blessures à un piéton. Des interventions similaires ont été constatées dans la commune de Ben M'hidi, à la cité des Martyrs, la cité Ben-Ammar et au village Sidi-Kaci. A noter, également, que les intempéries qui devraient continuer à affecter le pays jusqu'à jeudi (selon un bulletin spécial de l'ONM) ont contribué à la survenance avant-hier de 20 accidents causant la mort à huit personnes et des blessures à 50 autres. «L'accident le plus grave a été celui enregistré à 21heures sur la RN48, reliant Biskra à El Oued, au PK.57, commune de Reguiba (El Oued). Le conducteur d'un véhicule de marque Peugeot 504, se rendant à vive allure de la localité de Hamraïa vers El Oued, a perdu le contrôle de son voiture qui a percuté un camion de marque Sonacome K66, venant en sens inverse. Cet accident a occasionné le décès de cinq personnes, dont deux bébés», a précisé la Gendarmerie nationale.