Les dernières intempéries qui viennent de frapper quelques régions de pays, à l'instar de la wilaya de Béjaïa, n'ont pas tardé à soulever la colère des citoyens, qui réclament plus de moyens pour faire face à ce genre de catastrophes naturelles. Bien qu'aucun dégât humain n'ait été signalé à travers toutes les localités de la vallée de la Soummam, il n'en demeure pas moins que cela a engendré beaucoup de désagréments à la population, notamment les habitants du chef-lieu, où plusieurs cités et quartiers ont été inondés. C'est le cas pour les quartiers Seghir, Ihaddadène, Tobbal, Amriw, Dallas ainsi que la haute ville où des citoyens ont été réveillés à une heure tardive de la nuit pour évacuer l'eau qui s'est infiltrée dans leurs maisons. C'est ce que nous avons constaté à travers les différentes cités de la wilaya, où les citoyens n'ont pas tardé à afficher leur colère après les autorités locales, les accusant de n'avoir pas procédé aux travaux nécessaires pour éviter une telle situation. Des citoyens contraints à rester éveillés Ainsi donc, craignant le pire suite aux importantes pluies qui se sont abattues sur la région depuis mardi, les habitants de certains quartiers du chef-lieu ont été contraints de rester éveillés afin de surveiller leurs habitations des intempéries, surtout durant la nuit. A cet effet, nombreux d'entre eux se sont retrouvés contraints de dégager l'eau qui s'est infiltrée dans leurs maisons en utilisant tous les moyens pour éviter la catastrophe. Rencontrés au lendemain de ces inondations, les habitants de la cité Tobbal nous ont déclaré : «Nous vivons depuis plusieurs années dans de telles conditions, sans que les autorités locales ne réagissent pour effectuer les travaux nécessaires. A chaque fois que la pluie chute, c'est des piscines qui se constituent autour de nos maisons ; nous sommes toujours dans l'obligation d'intervenir pour évacuer l'eau pour éviter le pire. Cela est dû surtout à l'indifférence des services concernés, qui n'ont pas réalisé des ouvertures qui puissent contenir les grandes quantités d'eau, notamment durant la saison hivernale. C'est inadmissible car nous réclamons depuis longtemps la réalisation de caniveaux, voilà que jusqu'à présent, rien n'est encore fait.» Même son de cloche chez les habitants des quartiers Seghir et Amriw où les citoyens n'ont pas tardé à afficher leur colère devant une telle situation. «C'est vraiment dommage qu'on assiste à de telles situations où les intempéries nous ont causé des dégâts énormes à nos maisons, et ce, bien que la saison hivernale n'est pas encore là. L'absence des moyens pour l'évacuation des eaux pluviales a fait que l'eau s'infiltre dans nos maisons et stagne au niveau de nos cités, sans que personne ne s'inquiète de notre calvaire. Cela fait des années que nous vivons une telle situation, mais personne ne réagit, y compris les autorités locales.» Plusieurs routes dégradées Sur un autre volet, en plus des cités inondées - les services concernés parlent de plus de 200 millimètres qui se sont abattus sur la région de Béjaïa - certaines routes qui mènent aux différentes localités de la wilaya se sont dégradées lors des intempéries de la semaine précédente. C'est ce que nous avons constaté à Tala Markha et Takliet où les inondations ont causé des dégâts aux routes, au point où les transporteurs de voyageurs ont leur activité dans ces localités à cause de l'impraticabilité des routes. D'ailleurs, c'est ce que nous ont déclaré les propriétaires des bus : «Nous sommes dans l'obligation de cesser le travail car nous ne pouvons pas travailler dans de telles conditions. Les citoyens nous ont soutenu dans tout cela car les services concernés n'ont pas procédé aux travaux nécessaires pour éviter que la route se dégrade plus lors de ces intempéries.» Une cellule de crise mise sur pied De leur côté, les services de la wilaya de Béjaïa n'ont pas tardé à mettre sur place une cellule de crise pour gérer ces intempéries et veiller à la sécurité des citoyens de la ville de Béjaïa. C'est d'ailleurs ce que nous avons constaté le lendemain ; les membres de la commission installée par le wali de Béjaïa sont à pied d'œuvre pour recenser les dégâts occasionnés par la pluie et surtout procéder aux travaux de réparation nécessaires à travers les différents quartiers et les cités de la ville. Selon le premier bilan de cette commission, aucun dégât humain n'a été enregistré, seules des infiltrations d'eau dans les demeures ont été répertoriées.