Selon le capitaine Chaâb El-Aïn de la direction de la Protection civile de Tipasa, les pompiers se sont rendus sur les lieux après avoir été alertés par la police. Il s'agirait, selon toute vraisemblance, d'un charnier datant de l'époque coloniale où furent enfouis des martyrs de la Révolution. Le cimetière en question, ignoré jusque-là par la population locale, a été découvert par un citoyen de la ville qui accomplissait des aménagements dans sa propriété en vue d'aménager une piscine. Les premiers squelettes ont été donc déterrés à l'endroit même où les ouvriers creusaient le bassin. Promptement, le propriétaire de la maison a contacté les policiers qui se sont rendus tout de suite sur les lieux. À leur tour, ces derniers ont fait appel aux éléments de la Protection civile pour procéder aux fouilles. «A10h45, nos éléments se sont rendus sur les lieux de la découverte et ont immédiatement entamé l'opération d'exhumation. En tout, ce sont sept cadavres qui ont été découverts», précisera, à ce propos, le même officier. A la fin de cette opération, la police a pris le relais. Les ossements auraient été par la suite transférés par les services de sécurité vers une structure compétente en vue de procéder à une expertise devant permettre de situer l'époque durant laquelle les corps ont été enterrés. Toutefois, nombre de personnes ayant pris connaissance de la découverte, notamment des moudjahidine de la région, avancent que les ossements mis en jour appartiendraient à des chouhada. Affirmation fort remarquée par le fait que Aïn Tagourait était, avant l'indépendance, un village colonial portant le nom de Bérard. Ce qui n'écarte pas en tout cas l'hypothèse que les forces coloniales ou bien les colons eux-mêmes se seraient débarrassés des corps des sept martyrs en les enterrant dans un charnier, d'autant plus que des pratiques macabres similaires étaient monnaie courante durant la Révolution.