Nissan et Mitsubishi, respectivement troisième et sixième du secteur au Japon en 2009, coopèrent depuis 2003, notamment via la production par Mitsubishi de véhicules de petite taille et d'une cylindrée de 660 cc vendues au Japon sous la marque Nissan. Une coentreprise à 50-50 entre les deux constructeurs est à l'étude pour la production de véhicules de ce type, un segment spécifique au Japon et qui représente 35 % du marché national. Les entreprises du secteur automobile cherchent dans le monde entier à développer des partenariats afin de réaliser des économies en partageant des technologies.Nissan et son partenaire français Renault ont ainsi forgé cette année des liens avec Daimler pour partager des véhicules et des moteurs. Hier, Nissan a, en outre, annoncé qu'il fournirait à Mitsubishi un monospace/break léger à destination du marché japonais. En échange, Mitsubishi produira pour Nissan un SUV destiné au marché moyen-oriental. Des discussions se poursuivent, également, en vue de la production du pick-up Nissan Navara sur un site de Mitsubishi en Thaïlande. Nissan a, également, indiqué envisager la fourniture à Mitsubishi de modèles plus haut de gamme pour le marché japonais. «Cet accord est important pour Nissan car il soutient notre développement sur les marchés émergents, répond à nos besoins immédiats à l'étranger, et nous permet de faire grandir notre activité dans les très petites voitures au Japon», a déclaré le directeur général de Nissan et Renault, Carlos Ghosn, lors d'une conférence de presse avec son homologue de Mitsubishi Osamu Masuko. Les deux dirigeants ont souligné ne pas envisager de rapprochement capitalistique et précisé qu'ils continueraient à chercher comment renforcer encore leur partenariat.