En quoi des services secrets sont –ils considérés comme tels. Intéressante question, mais somme toute banale, diraient certains. Dans leur «ombre», ils ont toujours classé leurs informations selon leurs propres codes, chiffrés la plupart du temps. Maintenant avec les nouvelles technologies, ces services, qui vous font rêver avec des scénarios pleins de rebondissements (dans les films seulement) et des fins qu'on anticipe difficilement, semblent perdre de leur «aura». D'ailleurs, les récentes révélations de WikiLeaks sont là pour le prouver. En matière de défense, les «latéraux» semblent perdre leur élan face à des amateurs qu'on désigne sous le vocable de journalistes d'investigation. Les petits coups cinématographiques de James Bond et consorts avec tout un tas de gadgets ne marchent pas toujours sur le terrain de la réalité. Pour preuve, depuis les attentats du 11 septembre 2001, scénario maladroitement monté, beaucoup de «curieux» (ceux-là mêmes qui ne se laissent pas éberlués par les films d'espionnage) ont procédé à des autopsies de l'événement pour démontrer enfin que le coup est trop burlesque pour être vraiment l'œuvre d'un Ben Laden. Aussi, avec les rebondissements de l'affaire Hariri, celle des savants irakiens flingués par le Mossad, revoilà quelques petites bavures qui débordent le vase du renseignement. Dans son édition de vendredi dernier, le journal israélien Ha'aretz rapporte que l'ancien homme fort du Fatah à Ghaza, Mohammad Dahlan, serait en train de recruter, payer et envisager de prendre le commandement d'une nouvelle milice en Cisjordanie. Selon l'article, le plan a été découvert par des agents de sécurité de l'Autorité palestinienne qui interrogeaient des hommes suspectés d'être en contact avec Dahlan pour être recrutés dans un groupe armé. Des sources au sein du parti au pouvoir Fatah en Cisjordanie, que dirige le président Mahmoud Abbas, ont dit au quotidien que ceux qui avaient été recrutés ont reçu de l'argent en espèces pour acheter des armes et les instructions pour faire ces achats. L'article arrive au milieu de tensions accrues entre Dahlan, membre du comité central du Fatah, le principal organe directeur du parti, et Abbas. Dahlan, cet homme ayant défrayé la chronique au début de la guerre fratricide entre le Hamas et le Fatah, nommé commissaire de l'information média au comité central du Fatah, semble s'embourber avec sa récente déclaration dans laquelle il reconnaissait que le torchon brûlait entre lui et le président. Jusqu'à présent, des rumeurs non confirmées que Dahlan chercherait à déposer Abbas demeurent. Sous d'autres cieux, le ministre iranien de l'Intérieur, Mostafa Mohammad Najar, a affirmé vendredi que la CIA était impliquée dans l'attentat contre une procession religieuse chiite mercredi en Iran qui a fait 36 morts, selon un dernier bilan. «Les équipements utilisés par les terroristes dans leur crime montrent clairement que la CIA et d'autres services de renseignement sont impliqués dans l'attentat» a-t-il déclaré. Et pourtant l'attentat a été condamné par l'Occident, l'ONU et les pays arabes. Que reste-t-il donc de secret dans ce monde ? Apparemment rien ! Exception faite des passionnés de James Bond et consorts.