Le secteur de la santé à Tébessa accuse un déficit important en matière de médecins spécialistes. Ce manque flagrant est lié principalement à la mauvaise répartition des besoins en matière de nouveaux spécialistes, «mal exprimés» par la direction locale et sous-estimés par la tutelle. A Kaledi Azzouze, ce mal est cruellement ressenti dans certaines spécialités sensibles par leur importance, car cet hôpital à vocation régionale, qui enregistre des admissions dépassant de loin sa capacité d'accueil, se retrouve, parfois, dépourvu de médecins spécialistes, notamment en gynéco-obstétrique. Ce service, très actif par les statistiques enregistrées durant ces dernières années avec 7 200 naissances en 2010 et pas moins de 8 000 accouchements en 2009, ne fonctionne, malheureusement, qu'avec deux médecins spécialistes, notamment après la fin de mission, le 14 de ce mois de la délégation cubaine composée d'un seule spécialiste. Il faut le dire que cette convention médicale algéro-cubaine a été d'un apport considérable pour l'hôpital mère et enfant de Tébessa du fait que le programme opératoire en gynéco-obstétrique se déroulait dans de bonnes conditions sous la houlette du médecin chef, un Algérien. Devant cet épineux problème (suspension du programme opératoire), la tutelle devrait trouver, et dans un délai court, une solution adéquate en menant des démarches sérieuses pour «attirer» les médecins spécialistes à venir pour soulager ce service constamment sollicité par les populations des régions limitrophes. En attendant, la situation au niveau du service gynéco-obstétrique de l'hôpital de Tébessa revêt un caractère d'urgence.