Comme souhaité, cette chanteuse à la voix de velours et au professionnalisme avéré dévoilera au public son premier album éponyme. Née à Thénia, Iness marque un retour fracassant après de longues années d'absence de son payas natal. Au cours d'une conférence de presse, organisée par l'Etablissement Art et Culture au niveau du siège de la médiathèque de la rue Didouche-Mourad, la chanteuse Iness, accompagnée de son manager et musicien, mais aussi mari, Karim Albert Kook - est revenue sur son parcours artistique. Ce concert, dira-t-elle, est le premier en Algérie. «C'est très important pour moi. J'espère qu'il y en aura d'autres à travers tout le pays. Aussi, je me présente humblement à vous, c'est mon premier album qui s'appelle tout simplement Inès, un prénom effectivement universel», a-t-elle affirmé. Benchaâ Iness a été découverte lors d'un tremplin organisé par la radio algérienne qui lui proposa la possibilité d'animer et de produire sa propre émission musicale au caractère particulier Caravane Rock. L'occasion idoine de faire découvrir aux auditeurs les différents genres musicaux tels que le pop, la country, le rock ou encore le blues. Sa rencontre providentielle avec le bluesman Karim Albert Kook, lors d'un concert à Alger, il y a mal d'années marquera une collaboration artistique, qui se poursuivra jusqu'en Hexagone, sur la route de différents festivals et clubs en tant que choriste jusqu'à avoir la réalisation de son premier projet solo intitulé «Iness, dis-lui» en langue berbère. Un premier album produit et réalisé par le bluesman de talent Karim Albert Kook, rejoint par une équipe de musiciens des plus réputés à l'image de Jean-Philippe Rykiel, Steve Shehan, BJ Scott d'Alabama et Stephane Mellino. Cette dernière est une ancienne négresse verte). Iness a su ingénieusement mixer les sonorités et les rythmes de la musique algérienne. Sa voix, selon certains mélomanes, est une voix qui rappelle nos mythiques chanteurs et chanteuses de la musique châabi, assimi, gnaoui et kabyle. Iness a ce don inné de transmettre aussi bien ses joies que ses peines. A ce propos, elle révèle qu'elle est arrivée à transmettre sa joie, sa nostalgie, sa tristesse et son émotion au quotidien. «Je suis une fille algérienne qui, un jour, décide de partir vivre ailleurs, non pas en étant forcée, mais pour faire ce qu'elle aime par-dessus tout, la musique». Pour ce faire, elle a choisi de de mettre en images la chanson Djazaïria. Un clip, annonce-t-elle, qui sera tourné dans les jours à venir. Profitant de la présence de la presse, Iness a gratifié ses hôtes d'un a capella intitulé «The Fact», un délicieux morceau mélangeant l'arabe et l'anglais. Iness profitera de cette occasion pour relever quelques difficultés à se faire apprécier au départ par le public : «C'est très important, c'est une façon subtile de présenter ce qu'on peut produire aux autres, celle de la jeunesse algérienne dont je fais partie. Le public américain ressemble au nôtre dans le sens où il arrive à exprimer simplement ses émotions en tapant des mains, en réagissant à un concert. La musique c'est toujours expérimental», explique-t-elle. De son côté, Karim Albert Kook a indiqué que la fusion a toujours été omniprésente en Algérie. Il est à noter l'album de la chanteuse Iness sera disponible tout juste après le concert. Il sera dans les bacs au magasin d'instruments de musique de Riad El-Feth.