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Le SMS aura sa place dans la 4G
Grâce à l'interopérabilité entre les réseaux GSM et NGN
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 01 - 2011

Des questions se posent alors autour de la prise en charge des services existants par les réseaux LTE (Long Term Evolution). Le SMS (Short Message Service) est le service le plus important devrant être supporté par ces réseaux 4G. En effet, sur les réseaux mobiles actuels, les trafics vocaux et en SMS sont importants. Ils génèrent 86 % du chiffre d'affaires des services mobiles, lequel s'élève à 884 milliards de dollars, selon le cabinet Pyramid Research.
Historiquement, la normalisation du GSM (Global System for Mobile communication), réalisée par l'ETSI (European Telecommunications Standards Institute), a donné naissance au SMS, lequel était préalablement considéré comme un système de notification des messages électroniques vocaux. Il devient, aujourd'hui, après sa normalisation par le comité 3GPP (3rd Generation Partnership Project), l'un des services mobiles. En effet, des millions de messages s'échangent quotidiennement dans le monde. Et ce, malgré les multiples efforts fournis par les opérateurs des télécommunications en vue de moderniser les services d'appels vocaux. Cette tendance qui semble se maintenir à long terme permet à ce service de messagerie de continuer à bénéficier d'une part importante des revenus financiers des opérateurs. Aussi, le SMS ne constitue pas uniquement un message texte, il est aussi destiné aux opérations internes des opérateurs comme les configurations à distance des différents dispositifs, les mises à jour du roaming etc. D'où la grande préoccupation des opérateurs mobiles concernant l'interopérabilité des échanges de SMS entre les réseaux traditionnels et ceux de la 4G. Ils veulent, ainsi, assurer une migration à moindre coût vers le LTE tout en maintenant la rentabilité des investissements déjà effectués dans les services commerciaux existants tels que les messages de diffusion et les nombreuses valeurs ajoutées que compte le SMS.
Pour un opérateur mobile en activité, il n'est pas facile d'abandonner le circuit commuté CS (Circuit Switched) et de migrer vers un réseau NGN tout-IP (Internet Protocol) comme l'IMS (IP Multimedia Subsystem), également agréé par le comité 3GPP.
Il faut rappeler qu'en GSM, la conversation utilise des circuits de commutations. En technologie 2,5 G, le terminal téléphonique anime deux supports, un circuit téléphonique (pour la parole et les SMS) et des connexions en mode paquets (pour les applications en protocole IP). En LTE, tout passe en mode paquets et rien n'a été prévu pour la voix et les SMS, à l'exception de la technologie nouvelle IMS.
Cette problématique a constitué alors un point chaud lors des dernières réunions des entités de normalisation, où les opérateurs ont tenté d'atteindre le consensus autour de l'option de l'abandon du CS et l'intégration du SMS dans la normalisation des réseaux LTE. Toutes les questions relatives à la disparition du CS ont, ainsi, semé le doute sur l'interaction des SMS dans les réseaux NGN. Mais, finalement un tel support est devenu possible en dépit du coup élevé de l'opération. C'est pourquoi, dans la plupart des pays développés disposant déjà d'une infrastructure réseau consistante, il est impossible de déployer, en un jour, sur une plateforme LTE, une solution englobant l'ensemble des services commerciaux. Cette migration vers les réseaux NGN est appelée, donc, à être progressive de manière à minimiser son impact sur la santé financière des opérateurs mobiles.
Deux scénarios peuvent alors être considérés : une cohabitation entre les réseaux NGN et traditionnels ou carrément un réseau tout-IP complet, solution idéale pour un nouveau opérateur. Tenant compte de la première solution, le comité 3GPP a suggéré aux opérateurs mobiles l'utilisation de la passerelle IP-SM-GW (IP Short Message Gateway). Cette dernière assure l'interopérabilité des protocoles de communication intervenant dans les échanges de messages entre les supports des SMS et ceux de la messagerie IMS.
Des tests d'interopérabilité et de conformité ont été effectués par les experts du comité 3GPP. Ils ont montré que les fonctionnalités de la IP-SM-GW garantissent l'efficacité de cette solution dans l'intégration des supports SMS dans les réseaux LTE.


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