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Ghaza au dixième jour : 555 morts, plus de 2.700 blessés: L'intenable profil bas des régimes arabes face au carnage
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 01 - 2009

555 morts, plus de 2.700 blessés. 50 morts dont douze enfants pour la journée d'hier. Ghaza sous les bombes des avions, des chars et dans l'immobilisme stipendié des régimes arabes, continue de se battre.
Les conditions dans lesquelles les résistants livrent combat sont si défavorables que cela relève de l'héroïsme. Les combattants palestiniens menaient, dans la soirée, de violents combats dans la ville de Ghaza. Ils se battaient contre l'armée israélienne dans le quartier de Choujaïya, dans l'est de la ville de Ghaza. De nombreuses explosions ont été entendues dans le secteur alors que des hélicoptères ont mené plusieurs raids. Le Hamas a annoncé avoir tiré des roquettes antichars sur au moins sept chars. Le mouvement Jihad Islamique, de son côté, affirme qu'un de ses combattants avait été tué dans les affrontements. Des affrontements se déroulaient également dans le quartier de Zeitoun ainsi qu'aux abords des villes de Jabaliya et Beit Lahya, dans le nord du territoire. La situation humanitaire est devenue impossible en raison de pénurie d'eau, d'absence d'électricité et de manque de nourriture. L'ONG britannique Save the Children, présente à Ghaza, a indiqué que les nourrissons dans la région, qui seraient menacés d'hypothermie en raison de l'absence de chauffage. « Il faut faire parvenir davantage de nourriture et de couvertures afin que les enfants ne meurent pas de froid et de faim », a indiqué un porte-parole de l'ONG. L'action diplomatique des Européens, en parallèle à une tournée du président français Nicolas Sarkozy, se mène avec un discours justificateur de l'agression israélienne. Le président français a ainsi affirmé que le Hamas « porte une responsabilité lourde dans la souffrance des Palestiniens de Ghaza » dans un entretien publié par des journaux libanais. L'UE dont la présidence tchèque a eu un « lapsus » révélateur en qualifiant de « défensive » l'agression israélienne ne risque pas d'avoir la moindre influence. Les Etats-Unis ont continué d'appuyer le massacre. Le président George W. Bush « comprend » Israël et impute au Hamas la responsabilité de la situation.
Détermination des dirigeants du Hamas,
incrédulité des opinions arabes
Du côté de la résistance, les responsables, à commencer par Mahmoud al-Zahar, ont affiché une détermination sans faille à combattre. La ligne du Hamas, avec qui l'Egypte a repris contact, est qu'un cessez-le-feu doit comporter une levée du blocus de Ghaza qui est, en soi, un acte de guerre. La résistance palestinienne a continué à tirer des roquettes contre le sud d'Israël en dépit des bombardements et du déploiement des chars israéliens.
Des familles entières décimées, des enfants en sang, des femmes prostrées, des hommes en pleurs... Les images des chaînes satellitaires arabes - et notamment d'Al Jazira - laissent les opinions publiques arabes dans un état d'incrédulité totale. Comment les gouvernements de la région et celui de l'Egypte en particulier en raison de sa position frontalière avec Ghaza, peuvent-ils assister en spectateurs au spectacle du carnage ? Si la plupart des Etats arabes - au grand bonheur des démocraties occidentales - cadrent sévèrement l'expression et interdisent le droit de manifester, cela ne veut pas dire que l'innommable qui est en train de se dérouler actuellement dans un réduit limité où sont enfermées 1,5 million de personnes n'aura pas d'effet.
L'absence de démocratie dans les pays arabes empêche les sociétés arabes de peser sur le cours des événements. Les régimes occidentaux, Etats-Unis en tête, qui détiennent les clés des décisions et qui neutralisent les institutions internationales, traitent sans difficulté avec des régimes dont le détachement à l'égard des avis de leur population les rend inapte à négocier.
Les vérités de l'émir du Qatar
Cette situation d'impasse structurelle, on le sait tous, rend, une fois de plus, très attrayantes les options radicales. Quand un Etat fait du terrorisme et commet des crimes de masse contre la population avec l'aval des Etats dits « civilisés », quel crédit les jeunes Arabes et musulmans qui observent et constatent ce qui se passe à Ghaza, pourront-ils accorder au discours « raisonnable » sur le rejet de l'extrémisme. Pourtant, sans être des « révolutionnaires », il y a des choses élémentaires à dire et à faire. L'émir du Qatar, Cheikh Hamad ibn Khalifa, tout aussi ami des Américains qu'on le dit, n'a pas hésité à qualifier de « crime de guerre » ce qui se passe à Ghaza. Il a également et à juste titre réclamé la tenue d'un sommet arabe extraordinaire pour que les Etats arabes expriment clairement que les choses sont insupportables et inacceptables.
A quoi bon en effet aller vers le Conseil de sécurité où les Etats-Unis opposeront encore une fois leur veto pour laisser le massacre se poursuivre. L'émir du Qatar exprime une position très juste en soulignant, comme ne le font même pas les Européens et les Américains, qu'inviter pareillement les « Israéliens et les Palestiniens à mettre fin aux violences revient à mettre le bourreau et la victime sur le même plan ». Mais à l'évidence, les Egyptiens et les Saoudiens ne veulent pas d'un sommet où ils auraient à manifester clairement une position sans équivoque sur le carnage de Ghaza. On perd du temps à proposer un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité qui ne passera que si les exigences des Américains de criminaliser les Palestiniens sont prises en charge.


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