Les hospitalo-universitaires viennent de décider hier, de maintenir la grève ouverte de l'enseignement lancée le 3 janvier dernier, en dépit des promesses faites jeudi par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de la santé et de la réforme hospitalière. Les assemblées générales tenues, hier, à travers l'ensemble du territoire national pour informer la base sur l'avancement des négociations avec les pouvoirs publics ont voté, à l'unanimité, « la poursuite du débrayage jusqu'à l'aboutissement concret de toutes les revendications socioprofessionnelles ». « Les négociations avancent à grands pas vers une prise en charge effective de nos revendications ; cependant, ceci demeure encore insuffisant. Nous ne voulons désormais plus de promesses, ni d'engagements des deux ministres, mais des décisions concrètes », confie ce syndicaliste du syndicat national des professeurs et docents (SNPDSM). Preuve de cette évolution des négociations, quatre réunions se sont déroulées depuis mardi dernier entre les syndicalistes et les deux ministres de tutelle pour examiner les revendications des hospitalo-universitaires. « Nous avons arraché dès mardi le principe de l'octroi d'une rétribution pour les activités de soins pour les hospitalo-universitaires. Les taux de ce complément de salaire ont été même fixés par le ministère de la Santé », précise le Pr Ouslim président du Bureau d'Oran du SNPDSM. Il s'agit, selon le syndicaliste, d'une révision à la hausse de l'ancienne indemnité hospitalière qui sera multipliée par deux. Du coté du ministère de l'Enseignement et de la recherche scientifique, Rachid Haraoubia, a réitéré « la disponibilité du secteur à prendre en charge les revendications socioprofessionnelles des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ». Des promesses qui ne semblent plus convaincre les hospitalo-universitaires qui exigent aujourd'hui du concret. Questionné sur la grève nationale de la Santé publique, prévue entre les 17 et 21 janvier prochain, notre source assure que les syndicats autonomes ne feront pas marche arrière.