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La ville se souvient
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 01 - 2009

Poursuivant le programme d'action, la section culturelle du 8 Mai 45 a observé une halte de témoignage à l'occasion du 7e anniversaire du décès de l'ex-cadre syndical et militant de la cause nationale feu Drider Abdelkader. Pour nos lecteurs un survol de l'itinéraire de ce militant syndicaliste est proposé.
Drider Abdelkader est né, précisément, dans l'ex-rue Palestro aujourd'hui Kelkoul Yahia, en face de la célèbre medersa où très jeune, il participa à sa construction et qu'il ne cessa de fréquenter jusqu'à sa mort survenue, le 14 janvier 2002. C'est en ville arabe, car la ville de Sidi Bel-Abbès a été longtemps duelle, qu'il grandira, fera ses premiers balbutiements dans un environnement qui vit s'organiser la communauté musulmane et notamment les milieux nationalistes...
Les commodités étaient de l'autre côte, c'est-à-dire en ville européenne, derrière la frontière naturelle de «Trig l'article» un repère important vu qu'il a fallu attendre l'arrivée d'une municipalité communiste, avec à sa tête Justrabo René, pour avoir opéré quelques réalisations en ville arabe, dite «indigène». Des maigres acquis qui seront vite remis en cause par la droite et les extrémistes locaux de Sidi Bel-Abbès.
Le petit Drider suivra sa scolarité à l'école Victor Hugo, aujourd'hui (Aboul Kacem Chabi) dans le populeux quartier du sud de la ville, appelé communément «Cayassone» (lire calle del sol dans la langue de Cervantes). De l'école Victor Hugo, il poursuivra ses études dans l'ex-lycée colonial Laperrine (débaptisé El-Djala, puis actuellement Azza Abdelkader).
Ses camarades de classe s'appellent entre autres feus Hassani Abdelkader et Belkhodja Mustapha qui se distingueront eux aussi par leurs contributions diverses. Drider n'arrivant plus socialement à poursuivre ses études, il quitta par obligation l'école pour subvenir aux besoins de sa famille en rejoignant l'hôpital civil de Sidi Bel-Abbès où il fit ses débuts professionnels en 1941. En 1944, ses compétences professionnelles avérées lui permettront d'être nommé «Dépensier». En 1946, il participera à un congrès syndical à Toulouse (France). Deux années plus tard, et au sein toujours du même établissement, à savoir l'hôpital, il est professionnellement nommé «Commis aux écritures». Dans le domaine syndical, il sera en 1950 délégué régional de la CGT. Il représentera pendant deux ans ce syndicat en Chine populaire. En ville, le voyage du feu Drider est très commenté. L'on s'enorgueillit de cela et la communion entre Belabbesiens imprimait à la cité une marque particulière. Le 12 mars 1956, le commissaire central Marcel Guyot écrivait: «Drider Abdelkader est secrétaire de l'Union régionale des syndicats confédérés (CGT). Depuis 8 ans environ, employé à l'hôpital civil, il est, également, depuis plusieurs années le principal animateur du syndicat CGT des employés de cet établissement. Sur le plan politique l'intéressé s'est signalé, vers 1948, comme militant de la section locale de l'UDMA. Dès 1949, il participe également, en 1952, aux travaux du comité local d'initiative pour la préparation du Congrès mondial pour la paix. M. Drider Abdelkader, dont les activités séparatives ne se sont jamais éloignées délibérément de ses opinions nationalistes, son activité a été suivie par les services de la police, note-t-on.
Un rapport indiquera ceci: «soupçonné d'user de son mandat syndical et de son emploi administratif pour assurer une large diffusion à sa propagande subversive, il doit être regardé comme dangereux pour la sûreté de l'Etat». Si les colons s'opposaient fermement au nationalisme, ils eurent la même attitude face au communisme. Et l'Algérie des années 50 apparaît loin d'être un coin tranquille, bien que beaucoup de choses ont été dites autour du PCF, qui ne pouvait se débarrasser de son idéologie nationale, coloniale, bien sûr... Des éléments sont à citer car de nombreux acteurs dirigeants sont morts ou ont modifié leur opinion et leur tactique.
Au vu de leurs multiples tentatives, ce fut de cela qu'est prise la principale action de l'appel du 1er Novembre 1954, entre autres...
En l'an deux de la guerre de Libération, Drider sera astreint à résidence surveillée dans le fameux centre d'internement de Bossuet (sud de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, où les conditions de détention étaient synonymes d'enfer à l'instar de Berrouaghia, Lodi, Aflou, Djorf). L'administration coloniale le transférera arbitrairement à Aïn Témouchent suite à ses agissements en tant que syndicaliste et militant nationaliste au sein de la population autochtone belabbesienne. Très recherché par les services de police, il sera arrêté à la veille de l'Aïd El-Fitr de l'année 1956, alors qu'il se rendait à Sidi Bel-Abbès pour voir sa famille. Il connaîtra un nouvel internement, cette fois-ci à Saint-Leu, en mai 1956. Il sera de nouveau arrêté et condamné à six mois de prison, du 28 janvier au 28 juillet 1957. Naturellement, il fut suspendu de ses fonctions professionnelles, entraînant de nouvelles mesures d'expulsion du département d'Oran vers l'est du pays, à Skikda précisément. Il ne cessera, indique-t-on, de constituer son combat au sein de l'UGTA jusqu'à l'indépendance du pays. Il reprendra son travail à l'hôpital de Sidi Bel-Abbès, vadrouillera de Relizane à Rouiba, Mostaganem. Il a été, par la suite, cadre à la CNAS, secrétaire national UGTA à la Maison du Peuple à Alger, élu APC de Sidi Bel-Abbès de 1984 à 1988.
En signe d'un modeste témoignage de votre serviteur et en pleine plénière publique, feu Drider prit la parole pour exiger la rebaptisation de la place des Martyrs d'El-Graba, en place des Fidas; argumentant son intervention, l'APC prit acte et fait.


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