L'union de wilaya de la formation professionnelle de Constantine qui active sous l'égide du SNAPAP, vient de rejoindre le mouvement de protestation enclenché dernièrement par la fédération nationale autour de la question du statut général des fonctionnaires du secteur. Après une réunion de son bureau de wilaya tenue avant-hier au siège du SNAPAP, les syndicalistes du secteur dans la wilaya, dans un communiqué de presse, ont « exprimé vivement leur inquiétude devant la situation créée par le ministère de tutelle en refusant de prendre en considération les propositions de leur union nationale pour l'enrichissement du statut général des fonctionnaires du secteur ». Par conséquent, est-il indiqué dans le communiqué, « le syndicat met en garde aussi bien le ministère que les parties qui ont été associées à la confection de ce statut, sur les conséquences fâcheuses qui pourraient résulter de cette attitude en leur demandant d'en assumer l'entière responsabilité». Comme il est « exigé de la tutelle l'ouverture des portes du dialogue à tous, sérieux et responsable, en mesure de contribuer efficacement à l'amélioration de la situation professionnelle des fonctionnaires du secteur». Contacté pour plus de clarifications, M. Belmili Layachi, secrétaire général du bureau de wilaya du SNAPAP qui coiffe le syndicat du secteur de la formation professionnelle et de l'apprentissage, a déclaré que son organisation «dénonce l'attitude du ministère de tutelle qui n'a pas ouvert les portes du dialogue à tous les syndicats du secteur afin de négocier le statut général des fonctionnaires. Pourtant, on nous avait consultés auparavant pour donner notre avis sur les questions des primes et des indemnités, ainsi que des autres dispositions du statut d'une façon générale. Nous avons fait ce travail que nous avons remis au ministère. Malheureusement, il n'y a eu aucune suite. Par contre, notre syndicat a rencontré une hostilité déclarée auprès du premier responsable du secteur qui a affirmé, à plusieurs reprises, ne reconnaître qu'un seul syndical : l'UGTA. A ce que l'on sache, notre représentativité au sein du secteur n'est plus à discuter. Nous avons des idées et des propositions à faire valoir, nous possédons des solutions à proposer et nous demandons à ce que tout cela soit pris en considération ! ». Ce responsable estime que « rien n'empêche la tutelle de réunir tous les syndicats du secteur autour d'une table pour régler le maximum de problèmes et passer à une autre étape de la formation professionnelle. Nous voulons être une force de proposition et pas seulement un syndicat revendicatif ! », conclura le responsable du SNAPAP, lequel s'est abstenu pour le moment de parler d'escalade dans le mouvement de protestation ou de pourrissement. Il dit « préférer la voie du dialogue et de la concertation entre tous les partenaires sociaux et, dans ce cadre, il souhaite que son syndicat soit reçu par le ministre». Le directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Constantine, questionné sur ces revendications, a répondu que les suites à donner à ces réclamations dépendent strictement du ministère de tutelle et qu'aucune décision ne peut être prise à son niveau.