Les travailleurs du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la Dfep en réponse à un appel lancé par leur union de wilaya, un syndicat affilié au Snapap. Par cette action, les manifestants demandent la révision du statut particulier jugé «dégradant» pour les travailleurs et la revalorisation du point indiciaire afin d'améliorer le pouvoir d'achat des employés du secteur. Il est à noter, que le rassemblement a regroupé des travailleurs des 3 instituts de formation professionnelle de la wilaya et 6 Cfpa (Tadmaït, Draâ Ben Khedda, Boukhalfa, Tala Allam, Kerrad-Rachid et Larbaâ Nath Irathen), qui sont structurés au sein de l'union, ainsi que Tigzirt. Par ailleurs, des représentants du Snapap, de la wilaya de Bouira, étaient présents au rassemblement. Durant une prise de parole, les syndicalistes ont dénoncé le «mépris» de la directrice de la formation professionnelle qui refuse de les recevoir ès qualités et d'accuser réception du courrier de l'union (P-V d'installation et déclaration). En outre, ils déplorent le «marasme ambiant qui prévaut au sein du secteur où tous les indicateurs sont au rouge». Selon les intervenants seulement 21% du budget dont a bénéficié le secteur en 2008, a été consommé. Tout en dénonçant les entraves à l'activité syndicale et les promotions «opaques», ils exigent l'ouverture du dialogue avec les véritables représentants des travailleurs autour de la question du point indiciaire, du régime indemnitaire et du statut particulier. Notons qu'aujourd'hui, c'est au tour de la wilaya de Bouira de protester par une grève générale au niveau de tous les centres et instituts de formation et d'enseignement professionnels. Selon les organisateurs, ils ne s'agit là que d'une première étape vers un mouvement de protestation qui se généralisera à l'échelle nationale.