Depuis le 07 janvier dernier, début de l'application de la nouvelle tarification de transport décidée unilatéralement par l'UNAT (union des transporteurs) de la wilaya d'Aïn Témouchent, l'on a cru comprendre que les choses sont rentrées dans l'ordre et que les points de discorde entre le syndicat et les organes de contrôle habilités ont été réglés. Un préavis de grève des transporteurs à compter du 16 février a été déposé. Le dit document a été adressé au directeur du transport (DT) de la wilaya d'Aïn Témouchent. Comportant 10 points, le préavis de grève a noté que l'autorité chargée du transport, «au lieu d'ouvrir les canaux de dialogue et les conforter, est allée malheureusement infliger un grand nombre de sanctions sévères aux transporteurs et leurs représentants syndicaux (retrait temporaire ou définitif des papiers, mise en fourrière d'une durée de 45 jours)». Aussi, les contestataires demandent «l'annulation sans tarder de toutes les sanctions prises à leur encontre lors de la réunion du 19 janvier 2009". En outre, le préavis de grève insiste qu'au futur «toute sanction à l'égard des transporteurs doit être consignée dans un PV dans lequel il est précisé la contravention, la loi définissant et limitant la sanction prise, la période de la sanction...». En sus, les contestataires demandent à la DT d'Aïn Témouchent «la présentation d'informations au sujet des lignes occupées, celles vacantes, en toute transparence». Par ailleurs, l'UNAT exige à ce que «soit représenté un membre du syndicat dans la commission de discipline de la wilaya tout en déplorant le fait que le secrétariat de la DT refuse d'accuser réception des documents officiels et des lettres de doléances». L'autorité chargée du transport n'est pas restée les bras croisés à l'issue du préavis en question. Elle a pris les choses au sérieux et provoqué une réunion extraordinaire regroupant les deux parties en conflit avec élargissement aux représentants des services de sécurité, des inspections du transport des wilayas de Sidi Bel-Abbès et Tlemcen. Les débats étaient caractérisés par des accusations réciproques tout le long de la réunion qui a duré plus de deux heures et demie. L'administration a voulu fermer l'oeil sur l'augmentation graduelle de la tarification (3 DA présentement et 2 DA après 6 mois), disait le DT, mais le syndicat a mal réagi en augmentant de 5 DA le prix, ce qui a provoqué des réactions de la part des collectivités et des citoyens. Pour le vice-président de l'UNAT, «il faut voir l'augmentation au km et ça représente 0,10 DA». «Et la hausse va nous permettre d'alléger un petit peu nos frais», lança-t-il.