L'Assemblée populaire communale de Constantine a tenu, hier, sa première session ordinaire, avec un ordre du jour chargé et portant sur cinq projets relatifs à la maintenance, l'assainissement, l'urbanisme, le secteur immobilier communal ainsi que d'autres questions relevant des domaines de l'éducation, la culture et le sport. Mais, le programme de l'amélioration urbaine d'une valeur globale de 680 milliards de centimes a pris la part du lion dans les débats à cause des nombreux projets soumis aux délibérations de l'assemblée et des non moins nombreux avenants de clôture des contrats des projets en cours entrant dans le cadre du PCD 2009 et certaines opérations en souffrance depuis 2005. Cette question des rallonges budgétaires aux projets en cours a incité le président de l'APC, M. Chibane, à demander aux responsables en charge du secteur de mieux maîtriser l'évaluation des marchés et éviter de faire, au départ, des évaluations erronées des coûts de réalisation en citant le cas du parking à étages de l'avenue Zâamouche qui, d'avenant en avenant, et avec la dernière demande de rallonge de 5 milliards pour l'habillage extérieur qui est présentée à cette session et qui représente la quote-part de l'APC au financement mixte du projet, vient d'atteindre aujourd'hui la somme faramineuse de 70 milliards de centimes ! Le vice-président chargé du secteur des réalisations a présenté un exposé dans lequel il a indiqué que tous les projets en souffrance seront terminés avant l'été prochain selon le voeu exprimé par le wali qui a délivré une enveloppe budgétaire d'appoint de 15 milliards de centimes pour aider la commune à terminer ces programmes. Dès l'ouverture de la session, le président de l'APC a dû faire face à un certain mécontentement de plusieurs membres de l'assemblée qui lui ont reproché l'absence de présentation d'un exposé sur l'état général de la commune, un manque de respect des procédures et du règlement intérieur ainsi qu'un déficit flagrant en matière de communication de la part de son cabinet, estimant par là qu'ils auraient dû être informés au moins une semaine à l'avance des projets inscrits à l'ordre du jour pour pouvoir les discuter, les approuver ou les rejeter. Cet état de fait a conduit les membres de l'assemblée à une discussion longue et inutile d'un plan d'occupation du sol de 76 hectares situé à la cité des Mûriers, opération inscrite au chapitre de l'urbanisme et initié par la DUCH, projet ne figurant pas dans le canevas qu'ils ont reçu. Pourtant, cela n'empêcha pas l'adoption de tous les projets et avenants soumis aux délibérations. Parmi les questions importantes examinées dans la séance de la matinée figure la sécurisation du mobilier urbain par l'institution d'un système de gardiennage et sur l'assainissement. Sur ce second point, l'assemblée a exprimé son mécontentement après avoir constaté les nombreuses insuffisances concernant les prestations fournies par l'entreprise d'assainissement. Aussi, une recommandation particulière a été faite aux responsables des secteurs urbains pour suivre rigoureusement l'application de la convention liant cette entreprise à la commune. Des membres de l'APC sont allés jusqu'à demander une révision complète de cette convention.