L'occasion du séminaire organisé mensuellement par la direction des Affaires religieuses et des Waqfs de Constantine, tenu hier à Dar El-Imam Sidi El-Kettani, était propice pour Ghlamallah, qui a présidé l'ouverture de ses travaux, pour lancer un appel solennel aux imams les invitant à s'impliquer en prévision de la présidentielle du 9 avril prochain. Devant une assistance nombreuse des imams, des Morchidate et les membres des associations de mosquées, le ministre des Affaires religieuses a donné un cours sur «la citoyenneté et le rôle qui échoit à la mosquée en matière de sensibilisation des fidèles sur leurs responsabilités» vis-à-vis de la communauté au sein de laquelle ils vivent. «Comment s'acquiert la citoyenneté ?», s'interrogera-t-il. Et de répondre que «c'est à travers la pratique de ses devoirs et ses droits que l'individu se place dans une position sociale en harmonie avec les préceptes de l'islam.» Ainsi, Ghlamallah développera son discours, qui s'articulera autour du thème de ce séminaire, «Le chahid dans le message de la mosquée», en l'occurrence, pour bifurquer sur l'échéance électorale du 9 avril prochain. L'exercice du devoir de vote répondrait au voeu des chouhada, qui se sont sacrifiés pour nous laisser dans un pays libre, où tout un chacun se doit de contribuer à son développement, et non pas à sa déchéance, comme le voudraient certaines «voix du diable» (dixit Ghlamallah), «qui appellent le peuple au boycott du scrutin des prochaines présidentielles à travers les chaînes satellitaires, visant la déstabilisation de ses rangs en tentant de maîtriser ses esprits», insinuera le conférencier. Ajoutant dans ce sillage que «le rôle de la mosquée est unificateur, et que les imams en tant que faiseurs d'opinions doivent faire face à ces menaces en conseillant aux fidèles d'emprunter le chemin juste, celui de la participation au prochain vote.» Puis il rappellera que «les 22.000 imams, en activité officielle à travers les mosquées du pays, sont des fonctionnaires au même titre que ceux qui travaillent dans d'autres secteurs, et qu'ils se doivent dans ce sens de compléter les missions d'autres institutions, surtout en unifiant leur discours, car personne d'entre eux ne doit faire étalage de son avis propre.» Précisant dans ce contexte que «96 imams ont été tués dans des attentats terroristes, payant le prix fort avant que l'Etat ne récupère ses prérogatives de gestion des mosquées du pays, qui ne sont couvertes qu'à un taux de 36% en matière d'imamat officiellement désigné.» Et ne pouvant faire l'impasse sur les développements enregistrés dans divers secteurs, en un clin d'oeil il dira qu'»on est passé d'une mauvaise situation vers une autre bien meilleure.» Par ailleurs, lors d'un point de presse tenu en marge de ce séminaire, Ghlamallah affirmera «qu'il ne s'est jamais prononcé au sujet du maintien, ou l'abolition de la peine de mort, car il n'a pas été du tout consulté sur une pareille question.»