Déjà présente lors du dernier scrutin pour l'élection à la magistrature suprême, la secrétaire générale du parti des Travailleurs PT, Mme Louiza Hanoune, sera candidate aux prochaines échéances prévues le 09 avril prochain. Décision, somme toute, attendue si l'on se réfère aux dernières déclarations des responsables du PT et à celles de Louiza Hanoune. L'annonce faite, il y a quelques jours, sur le nombre de signatures collectées par le parti et la publication du patrimoine personnel de Mme Hanoune sur l'un des quotidiens nationaux etc., ont été autant d'indices qui convergeaient vers l'annonce de la candidature de la secrétaire générale du parti des Travailleurs, même si cette dernière a voulu maintenir le suspens. C'est M. Djoudi Djelloul, membre du secrétariat politique du parti, qui a annoncé, officiellement, jeudi soir, la candidature de Mme Hanoune. Selon l'APS qui cite ce responsable du PT, la décision a été prise après «un débat exhaustif» entre la direction du parti et les membres du comité central et du conseil national. «Le PT a choisi sa secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune, pour le représenter à la prochaine élection présidentielle», a déclaré à l'APS, M. Djoudi Djelloul. Dans la matinée du jeudi, lors de son intervention à l'ouverture de la session extraordinaire du parti qui a réuni les membres du conseil national et du comité central du PT à l'effet de prendre une décision sur la participation à l'élection présidentielle, Mme Hanoune avait déjà annoncé la couleur en affirmant que sa formation politique «ne boycottera pas» l'élection présidentielle, car dira-t-elle, le boycott est utilisé, aujourd'hui, par de grandes puissances pour attenter aux souverainetés nationales. Bien avant l'entame des débats au sein des instances suprêmes du parti, Mme Hanoune, a affirmé que son parti engagera un débat autour de deux options «l'abstention ou la participation». La SG du PT a estimé que le boycott n'est pas à même d'aider à construire la Nation et le parti, ni à protéger l'économie. Concernant l'abstention, Mme Hanoune a estimé qu'elle est synonyme de «neutralité», précisant que «le débat portera sur la teneur de cette neutralité et ce que la participation peut apporter en termes de mobilisation et d'alternatives institutionnelle, politique et économique pour de véritables perspectives». Tout en rappelant que le PT n'a pas choisi le boycott, depuis décembre 1991, pour «des raisons décisives», la SG du parti a souligné que «70% des objectifs fixés lors de la campagne de collecte des signatures ont été réalisés», précisant qu'à ce jour, 140.000 signatures ont été collectées auprès des citoyens à travers les 48 wilayas du pays et 980 signatures auprès des élus. Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a été le premier candidat à déposer, jeudi après-midi, son dossier de candidature, auprès du Conseil constitutionnel. Un dépôt confirmé par ce même conseil, le même jour. Dans une déclaration à la presse, M. Touati a indiqué que le FNA a déposé, dans son dossier de candidature, 1661 formulaires de signatures de ses élus locaux et plus de 96.000 autres signés par des citoyens. «Ces signatures avaient été collectées avant le 25 janvier» a tenu à préciser le président du FNA. Autre candidat à la magistrature suprême, M. Loth Bonatiro, qui intervenait, jeudi, sur les ondes de la Chaîne II de la radio nationale, a affirmé avoir pu collecter, à ce jour, 55.000 signatures auprès des citoyens dans le cadre de l'opération de la collecte des 75.000 signatures exigées à chaque candidat. M. Bonatiro, qui était l'invité de l'émission «Forum du jeudi» s'est dit «optimiste» quant à la collecte des 75.000 signatures avant la date-butoir fixée au 23 février. Le même candidat a indiqué que l'administration a mis à la disposition des candidats la totalité des formulaires. Rappelant les grandes lignes de son programme électoral, M. Bonatiro a indiqué qu'il s'articule autour de trois principaux axes, à savoir: l'introduction de la science à tous les niveaux, même dans la prise des décisions politiques, le rétablissement de la confiance entre le gouvernant et le gouverné et l'approfondissement du processus de la réconciliation nationale. Dans le même ordre d'idées, l'invité de la Chaîne II a déclaré que s'il était élu président de la République, il dotera chaque ministère d'un conseil scientifique, pour que la décision politique «soit juste et efficace». Enfin et concernant le taux de participation, il a indiqué que si les électeurs «remarquent une vraie compétition entre 5 à 7 candidats, il y aura certainement un regain d'intérêt de leur part».