La 4ème édition du salon international de la pêche et de l'aquaculture a ouvert ses portes hier au palais des expositions, Pins maritimes à Alger. Cinq ministres ont assisté à l'inauguration de l'événement, à leur tête le ministre de la pêche et des ressources halieutiques, Smail Mimoune mais aussi Abdelaziz Belkhadem, ministre d'état, représentant personnel du chef de l'état, Mustapha Benbada, ministre de la PME et de l'artisanat, Abdelkader Messahel, ministre délégué, chargé des affaires maghrébines et africaines, et Bessalah, ministre des PTIC. Parrainé par le président de la république, le salon semble, à première vue représenter, beaucoup d'importance, en témoigne le nombre de ministres et de responsables qui ont pris part à l'inauguration d'un événement qui a vu la participation d'une dizaine de pays pour un total de 46 exposants dont 16 étrangers. La construction navale, le tourisme et loisirs, la gestion des ports de pêche, le matériel et équipement de pesage électronique, les articles de pêche, l'aquaculture, la transformation des produits de la mer, les bureaux d'études, les banques et les assurances sont autant d'activités qui sont exposées dans les stands à l'occasion de ce salon. Le seul absent dans ce salon dédié à la pêche et à l'aquaculture, c'est le pêcheur. Aucun stand n'a été réservé aux pêcheurs ou à une association représentant cette profession. Quand la question fut posée au service communication de la chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture, qui chapeaute l'organisation du salon international, on nous a orienté vers les constructeurs de bateaux de pêche. Pourtant les pêcheurs avaient peut-être leur mot à dire concernant le secteur, particulièrement au moment où le marché du poisson connaît une flambée extraordinaire des prix, notamment la sardine qui a été cédée à plus de 200 DA dans la capitale alors que dans la région ouest elle a atteint, il y a quelque jours, les 300 DA le Kilo. Certains exposants que nous avons interrogés hier ont affirmé que souvent la sardine proposée sur le marché, notamment quand il y a des intempéries, est congelée contrairement à ce prétendent les revendeurs. Le poisson est, soutiennent-ils encore, gardé dans des chambres froides et est proposé à la vente uniquement, quand les sardiniers et autres chalutiers sont dans l'incapacité de prendre le large pour aller pêcher et par conséquent le marché leur est totalement acquis. Dans une note distribuée à la presse, le département de Smail Mimoune souligne que la mise en oeuvre du schéma directeur de développement des activités de la pêche et de l'aquaculture à l'horizon 2025, et dans sa phase 2009 a permis la refondation et la restructuration des activités économiques sectorielles. Le programme sectoriel, à moyen et à long terme, poursuit-on, constitue un potentiel d'investissement direct de l'ordre de 4000 projets représentant un chiffre d'affaires global estimé à près de 102 milliards de DA.