L'examen du code communal et de wilaya par les membres de l'Assemblée populaire nationale APN a été reporté à la session parlementaire d'automne. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le président de l'APN, M. Abdelaziz Ziari. Ce dernier, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne II de la radio nationale, a justifié ce report par la nature «extrêmement sensible et importante» de ce texte. En décembre 2008,lors de la présentation du plan de travail du gouvernement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait annoncé que la nouvelle carte de découpage administratif du pays sera révélée par le gouvernement après les élections présidentielles. Ce découpage vise à promouvoir le statut d'un grand nombre de daïras à un rang de wilayas déléguées, en attendant de les décréter comme de nouvelles wilayas. M. Ouyahia a tenu à préciser que le retard de l'application de ce projet n'est pas dû à un manque de volonté du gouvernement. Il a expliqué que les membres du gouvernement avaient pris le temps nécessaire pour réunir les ressources humaines et financières essentielles pour la gestion de ces nouvelles wilayas. Le Premier ministre avait affirmé que le gouvernement voudrait éviter ce qui s'est passé lors des précédents découpages. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni, avait pour sa part indiqué que les nouvelles wilayas déléguées seront constituées sur la base, entre autres, de critères d'éloignement géographique, de densité de population, du nombre de communes, etc. M. Zerhouni a aussi affirmé que le nouveau découpage interviendrait dès la prochaine rentrée sociale, soit en septembre. Il a en outre souligné qu'après le transfert du personnel, des dossiers et des archives des wilayas mères aux wilayas déléguées, son département procédera à la désignation progressive des walis délégués. Par ailleurs et lors de cette même intervention sur la Chaîne II, M. Ziari a souligné que la session du printemps, ouverte en début du mois de mars, se poursuivra probablement jusqu'au 2 août au maximum. « Nous allons reprendre notre travail normalement après la présentation du programme du plan d'action du gouvernement, qui aura lieu d'ici au début de mai », a-t-il dit, estimant que c'est un délai « acceptable ». Le plan d'action du gouvernement devrait en toute logique s'inscrire dans la continuité des objectifs tracés par le président de la République depuis son premier mandat. Les grands axes de ce programme devraient graviter autour de l'achèvement du processus de réconciliation nationale, la relance de l'économie nationale, la jeunesse, l'emploi, etc. Le gouvernement veillera aussi à faire avancer les différentes réformes, et s'atteler à concrétiser un grand nombre d'engagements pris par le Président lors de sa campagne électorale. Un premier plan d'action du gouvernement Ouyahia avait déjà été examiné et adopté par l'APN en décembre dernier. Il s'agissait en fait d'un bilan des deux précédents mandats du Président. M. Ouyahia avait reconnu le fait qu'il s'agissait effectivement d'un bilan car, avait-il tenu à préciser, « on ne peut pas réaliser de nouveaux projets en trois mois. Le temps qui nous sépare des élections présidentielles suffit à peine à finaliser les études nécessaires pour un projet », avait-il déclaré devant les membres de l'Assemblée nationale populaire.