M. Pablo Romero, ambassadeur du Chili en Algérie, accompagné du 1er secrétaire, M. Andres Boncompte, étaient ce jeudi les hôtes du Club des Entrepreneurs et Industriels (CEIMI) au siège de cette organisation au club hippique de Blida. Il faut donc croire que les pays latino-américains se tournent de plus en plus vers l'Algérie pour essayer de gagner quelques parts de son marché fort convoité. Pour le Chili, ce sont plutôt les relations diplomatiques qui sont au beau-fixe depuis plusieurs décennies, alors que les échanges commerciaux sont nuls et les seuls produits chiliens qui entrent en Algérie nous proviennent de l'Europe. C'est donc en vue de lancer une coopération économique bilatérale, plus large, que l'ambassadeur s'est rendu à Blida avec, en perspective, la visite d'autres wilayas pour les mêmes motifs. Pour rappel, le Chili, du temps d'Allende, était déjà en relation très poussée avec l'Algérie et, après le coup d'Etat, les Chiliens étaient nombreux à avoir trouvé dans notre pays un refuge sûr. D'après M. Pablo Romero, le Chili, qui a réussi à s'intégrer à l'économie mondiale, entretient des relations économiques avec beaucoup de pays et est présent partout dans le monde, mais les pays arabes et ceux de l'Afrique du Nord ne représente qu'une infime partie des échanges. C'est donc en vue de promouvoir ces échanges, surtout avec la crise économique mondiale qui a diminué les exportations vers les autres pays, que le Chili cherche d'autres opportunités en Algérie. Le Chili est connu pour être un grand producteur de cuivre, de fer et de nombreux autres minerais, ainsi que des produits manufacturés qu'il a réussi à améliorer grâce à une institution «la Fondation Chili», qui a pour mission de rechercher les produits étrangers qui sont demandés sur le marché international, de chercher à les améliorer et de les vendre. Enfin, ce pays est un grand producteur de produits agricoles comme les fruits secs. Plusieurs hommes d'affaires chiliens se sont déjà rendus dans notre pays, et ont eu des discussions avancés avec leurs homologues algériens pour un éventuel investissement dans l'agroalimentaire, la construction et dans d'autres domaines.