Une réunion regroupant la direction de wilaya de la formation professionnelle et l'association de lutte contre l'analphabétisme Iqra a eu lieu à la fin du mois d'avril pour l'élaboration d'une convention à l'échelle de wilaya. Celle-ci est destinée à prendre en charge des jeunes ne sachant ni lire ni écrire, en vue de leur offrir une possibilité d'apprentissage, qui leur donnera un métier et leur permettre ainsi de s'insérer dans le monde du travail. Le président local d'Iqra, Djamel Bouhdjar, souligne «que l'initiative est en conformité avec la convention nationale, paraphée entre le département ministériel de la Formation professionnelle et le bureau national de l'association Iqra, qui recommande aux directions de la formation professionnelle et à Iqra, au niveau des wilayas, d'élaborer des conventions à l'échelon local, à l'effet de tenir compte des spécificités de chacune d'elles». Et de spécifier que «ces conventions ont une durée de cinq années, renouvelables à terme échu, et sont susceptibles d'amendements ou carrément d'annulation si elles sont complètement irréalistes». Par le biais de cet accord, tiendra-t-il à faire savoir, il sera réalisé un double objectif, à savoir celui d'un combat à mener contre la précarité et le chômage des jeunes, mais aussi d'une lutte contre l'analphabétisme qui subsiste particulièrement dans les campagnes. «Ainsi, d'une part, il reviendra à l'association Iqra de faire ce qu'elle sait faire et a toujours fait, soit apprendre à lire, à écrire et à compter aux jeunes qui ne le savent pas, et aux centres de formation de prodiguer les apprentissages qui relèvent de leur compétence », dira notre interlocuteur. Ainsi, selon les termes de la convention locale, la direction de la formation professionnelle de la wilaya s'engage à mettre à la disposition de l'association Iqra des espaces pédagogiques (salles de cours, réfectoires, etc.) dans des centres de formation, ceci en tenant compte des heures creuses, entre autres, pour ses cours d'alphabétisation au bénéfice des groupes d'illettrés. Le responsable de l'alphabétisation de Constantine, questionné sur ce supplément de charge de son centre, alors que d'autres problèmes relatifs aux volumes horaires qu'il considérait comme «déjà surchargés» ainsi que la régularisation des salaires des enseignants et le départ de plusieurs d'entre eux, fuyant justement cette situation, nous a répondu «être toujours en contact avec les responsables à Alger en vue de régler ce problème».