C'est au niveau de l'institut national supérieur de la formation professionnelle de Hadjout que s'est tenu hier un séminaire ayant pour thème «Conférence sur l'emploi et la formation professionnelle» en présence de M. Mohamed Ouchen, wali de Tipasa, de Mmes Chergou, directrice centrale au ministère de l'Enseignement et de la formation professionnelle, chargée de la formation et des relations intersectorielles, la présidente de l'association Iqraa en la personne de Mme Aïcha Barki, du DEF de Tipasa ainsi que plusieurs partenaires. Selon Mme Chergou, ce séminaire entre dans le cadre de la mise en place d'un système qui permet la lutte de l'exclusion sociale et s'adresse particulièrement aux jeunes exclus du système scolaire qui représentent un taux de 2,5% au niveau national. Ce programme concerne aussi les jeunes qui n'ont jamais été scolarisés pour bénéficier d'un enseignement professionnelle qualifiant et une insertion dans le circuit économique. 85 spécialités sont incluses sans la nomenclature et intéressent les jeunes qui n'ont aucun niveau scolaire. Par ailleurs la présence de Mme Aïcha Barki n'est pas fortuite à cette rencontre du fait que son association a été choisie par le ministère de l'Enseignement et la formation professionnelle pour un partenariat exemplaire. Ainsi l'association Iqraa, en collaboration avec l'Angem va se charger de la formation (alphabétisation des jeunes) et faciliter à tout apprenant de bénéficier d'un crédit à la fin de sa formation. Il s'agit pour ce cadre du ministère de sédentariser et sécuriser cette tranche de jeunes sans niveau pour les réinsérer dans la société. Selon toujours, Mme Chergou, des relais d'abord au niveau de la wilaya, la daïra et enfin la commune. Toujours dans le cadre de ce programme, 90 conventions cadre national et 4 000 conventions spécifiques locales ont été signées avec les différents partenaires. Cette opération permettra en outre la prise en charge de plus de 45 000 jeunes dans une première étape. Enfin s'agissant du cadre législatif et réglementaire de la formation professionnelle par apprentissage et plus particulièrement les dispositions de la loi 2000/01 du 18 janvier 2000, modifiant et complétant la loi N°81/07 du 27 juin 1981 relative à l'apprentissage qui insiste particulièrement sur la réhabilitation, le développement et promotion de la formation par apprentissage, à travers impérativement la priorité des spécialités liées aux métiers manuels, et notamment dans les domaines d'activités du BTP, artisanat traditionnel et agriculture. C'est aussi la mise en valeur des possibilités offertes par l'apprentissage, autant en ce qui concerne l'acquisition des qualifications manuelles, qu'au niveau de l'opportunité d'intégration socioprofessionnelle. La loi prévoit aussi les rôles et missions dévolues des CCA (Commissions communales de l'apprentissage) notamment dans le sens du développement et la promotion de l'apprentissage et plus précisément en matière d'information, d'orientation de coordination de placement d'apprentis et l'élaboration d'un plan de formation. Concernant la mise en œuvre des mesures préconisant l'impulsion permettant de favoriser une formation de qualité en adéquation avec les potentialités de la wilaya. Il y a lieu dons de redynamiser les CCA et par effet de conséquence la prise en charge idoine de l'apprentissage avec l'implication associative des partenaires économiques (en l'occurrence les opérateurs économiques), protagonistes incontournables dans toute action d'apprentissage. Item pour la sensibilisation des opérateurs économiques sur la nécessité de leur participation affective dans l'évolution positive de ce mode de formation. Prendre aussi en considération la vulgarisation des différents dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes, et mise en exergue de cette relation interfacée de l'équation formation emploi. A signaler qu'une convention de partenariat a été signée entre l'association Iqraa et le ministère de l'Enseignement et de la formation professionnelle.