«Numidia», l'association des médecins de la wilaya de Aïn-Témouchent, a organisé jeudi dernier à l'hôtel Bel-Air I les troisièmes journées omnipraticiennes sur les risques vasculaires en Algérie et dans le monde. Le doyen des praticiens, M. Benamara, qui a présidé «Numidia» depuis sa création en avril 2006, a remis solennellement l'étendard au jeune et dynamique pédiatre, le docteur Elaoufi Mourad, élu à l'unanimité par ses pairs. Brossant une situation succincte, le nouveau locataire de «Numidia» cadre son investiture dans la continuité et la diversité des actions à entreprendre dans le futur. Pour cela, souligne-t-il, «Numidia opte pour la formation continue des médecins généralistes de la wilaya de Aïn-Témouchent à travers des journées médicales et des études post-universitaires (EPU), et je pense que ce cursus additionnel et complémentaire de la formation ne pourrait avoir un impact réel sur la société que si le citoyen reçoit une éducation sanitaire de base, et d'envisager de renforcer les liens avec radio Aïn-Témouchent en vue d'animer des émissions sur la médecine d'une manière générale et celle dite préventive d'une façon assez simplifiée pour que le message arrive aux citoyens». Il ajoutera que la boucle ne sera fermée que si la formation des médecins sur l'éducation sanitaire des citoyens est d'un impact avéré sur l'environnement par des actions concrètes, comme des campagnes de volontariat de reboisement et autres. Que les blouses blanches parlent d'un environnement sain et de la lutte contre la pollution, cela constitue une initiative louable qui contribue au renforcement des liens avec le mouvement associatif et les autorités chargées du secteur. Par ailleurs, le Professeur Benabadji, chef de service au CHU Béni-Messous d'Alger, a présenté une excellente communication sur le thème «Insuffisances rénales et risques vasculaires». Selon lui, seul le diagnostic précoce des uropathies malformatiques est indiqué pour éviter d'arriver à la dégradation fonctionnelle du rein, une phase finale qui nécessite 10 à 15 ans pour se réaliser. Pendant toute cette durée, on a le temps de faire le diagnostic et on a le temps pour faire les corrections chirurgicales et thérapeutiques. Chez l'adulte, il faut surtout surveiller l'hypertension artérielle (HTA) et le diabète qui nécessitent tout le temps un équilibre. Les médecins généralistes, les pédiatres et les enseignants doivent prendre en charge les enfants (qui urinent souvent) et qui sont sujets à contracter des infections urinaires. Toutes les anomalies doivent être signalées et les bilans médicaux sont très demandés dans ce cadre précis. Les chiffres communiqués par le docteur Baghdadi, cardiologue à Aïn-Témouchent, ont suscité un intéressement particulier de la part de l'assistance. Selon lui, une personne sur trois est hypertendue diabétique en Algérie. A l'échelle mondiale, ils seront 360.000.000 en 2030, estime-t-on. En Algérie, il existe 300 centres d'hémodialyse. Etre opéré à domicile, comme cela se pratique ailleurs, revient 3 à 4 fois moins cher, estime l'un des intervenants. En Algérie, pas moins de 1.000 malades/an arrivent à la dialyse, contre 4.000 en Amérique. On compte 3.000.000 d'insuffisants rénaux en Algérie, contre un peu plus de 30 millions en Amérique, note-t-il.