Le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, a réuni, hier au siège de son département, les directeurs des 48 wilayas pour évaluer les actions du secteur au premier trimestre 2009. La rencontre est cyclique, mais elle a de particulier de se tenir à la veille du démarrage du projet de la création de 200.000 petites et moyennes entreprises (PME) pour la période 2009-2014. Le projet est «réaliste», affirme Benbada. Pour lui, les résultats du précédent quinquennat (120.000 PME entre 2004 et fin 2008) montrent «qu'il est possible de faire mieux», à condition de «mettre le paquet». L'ensemble des départements à vocation économique sont appelés à participer à ce projet. «Nous (ministère de la PME) sommes le département fédérateur, mais l'ensemble des départements à vocation économique sont impliqués», affirme Benbada. Il cite les ministères des Finances, de l'Agriculture, de la Pêche, des TIC, des Transports, de l'Habitat et bien d'autres. «Au moins un million d'emplois» sont attendus du projet de création de ces 200.000 PME. «Je sais que nous aurons toujours affaire au problème de non-déclaration, c'est pour cela que je considère que la création d'un million d'emplois est une hypothèse basse», conclut le ministre sur ce point. Pour ce faire, il y a lieu, indique Mustapha Benbada, de consentir un véritable soutien à la création de PME. Un soutien qui passe nécessairement par, entre autres éléments cités par le ministre, un « financement plus adéquat, la mise à disposition du foncier, la simplification de l'impôt, consacrer des parts sur le marché national, une formation continue, le développement du recours aux TIC et le développement de la sous-traitance». Evoquant le précédent quinquennat, Benbada affirme qu'il y a eu une «importante hausse du taux de croissance de la création de PME». Selon lui, ce taux «a dépassé le seuil des 25.000 PME par an et 15.000 activités artisanales». La même cadence a été enregistrée dans «l'accomplissement des mécanismes de soutien» destinés à la promotion de la PME, ajoute le ministre, qui espère que ces efforts «permettront d'augmenter encore plus le taux de création d'entreprises durant la prochaine étape». Mustapha Benbada a insisté sur la nécessité de terminer l'ensemble des projets de structures en cours (pépinières d'entreprises, centres de facilitation, système d'information économique du secteur de la PME, sections de l'Agence nationale de développement de la PME, mécanismes de soutien) avant de commencer l'autre étape. Une étape qui sera probablement entamée par une «caravane nationale de l'entreprenariat» qui touchera l'ensemble des secteurs, dont l'université et les grandes écoles.