Vécue il y a quelques années comme un véritable drame, l'infertilité du couple continue à susciter l'intérêt des chercheurs et des spécialistes algériens. Des solutions médicales adaptées aux différents progrès techniques ont été trouvées afin d'exaucer le voeu de nombreux couples à donner naissance à un enfant. «Certaines infertilités ne sont que des baisses momentanées de fertilité, alors que d'autres trouveront des réponses dans des traitements simples et parfois dans de véritables interventions», a indiqué, jeudi, le docteur A.Benallal, président de l'association des gynécologues obstétriciens privés d'Oran (AGOPO), lors des 2èmes journées de gynécologie obstétrique organisées à l'hôtel Sheraton par l'AGOPO. Quelque 300 participants dont des professeurs belges et français de renom, des médecins et professeurs du secteur privé et étatique spécialisés dans le domaine ont pris part à ces journées d'étude, un véritable espace d'échanges et de concertation entre confrères venus de toutes les régions du pays. Ainsi et en mettant l'accent sur la prise en charge du couple infertile en 2009, notre interlocuteur a tenu à souligner que les nouvelles techniques consistent à procéder à un interrogatoire du couple afin de rechercher les causes de cette infertilité. Après l'examen, c'est au tour de bilans d'être effectués afin de déceler l'anomalie ou l'origine de cette infertilité, précise-t-on. Deux centres spécialisés dans la procréation médicale assistée (PMA) sont fonctionnels à Oran, alors que deux autres seront bientôt créés. Ainsi et en explicitant ces méthodes de procréation, notre interlocuteur a précisé que ces techniques ont permis d'obtenir des résultats qui s'approchent de ceux réalisés en Europe. «Nous sommes entre 18 à 32% entre insémination intra-utérine et fécondation in vitro», a-t-il ajouté. Dans ce cadre, il rassure que ces deux pratiques ne peuvent se faire qu'avec du sperme du mari conformément à la religion. Par ailleurs, pour ce qui est du coût de ces interventions qui ne sont pas à la portée de tous les couples, il a été suggéré la création de caisses d'assurances pour permettre aux patients d'alléger le coût de ces interventions. D'autre part, tout en qualifiant ces journées comme un espace pour renforcer l'échange d'expériences et de concertation et, surtout, développer la recherche médicale, le professeur Chafi a précisé que, maintenant, il existe des chances pour être au diapason des progrès. Pas moins de 36 inséminations in vitro ont été effectuées depuis le lancement de l'opération à Oran. Une nouvelle technique portant sur l'injection cytoplasmique du spermatozoïde sera également lancée dans les prochains jours, apprend-on. Outre ces journées, une formation au profit de 100 sages-femmes a été organisée par l'AGOPO en collaboration avec un laboratoire étranger sur l'utilisation d'un nouveau stérilet à base de progestérone, a indiqué le docteur G.Benabadji, ajoutant que cette action s'inscrit dans le cadre du développement de la formation continue au profit de la corporation. Un objectif que visent à concrétiser les membres de l'association en relevant le défi et en encourageant la formation médicale, comme l'ont souligné les docteurs M.Megueni et N.Zitouni.