L'hôpital militaire régional universitaire d'Oran a été, jeudi, au rendez-vous, à l'occasion des deuxièmes Journées de cardiologie organisées sous l'égide de la Société algérienne de cardiologie (SAC). Quelque 300 médecins, professeurs et chercheurs venus de toutes les régions du pays ont pris part à ces Journées nationales qui s'inscrivent dans le cadre du développement de la formation post-universitaire, a précisé, le professeur Belgacem, chef de service de cardiologie de l'hôpital militaire relevant de la 2ème Région militaire d'Oran. Après l'insuffisance cardiaque, c'est autour de la cardiologie interventionnelle d'être au centre de cette rencontre nationale, animée par des professeurs algériens de renom. Considérées comme la première cause de mortalité en Algérie et dans le monde, les maladies cardio-vasculaires continuent à susciter l'intérêt des chercheurs et des spécialistes qui ont tenu à insister sur la nécessité de la prévention et de la prise en charge réelle et adéquate des patients. Tout en identifiant les facteurs de risque de cette pathologie et qui sont l'hypertension artérielle, le diabète, le tabac, la sédentarité, l'obésité et autres facteurs comme le stress, les intervenants ont précisé que la prévention et le dépistage précoce demeurent efficaces pour prévenir contre ces maladies. C'est dans cette optique qu'un appel de sensibilisation a été lancé à la population les incitant à se faire ausculter en cas de douleur thoracique. Cette mesure à laquelle a appelé le docteur Gacem peut largement apporter ses fruits notamment pour les patients vulnérables. Une prévention qui, selon notre interlocuteur, minimisera tout risque cardio-vasculaire. Par ailleurs, en abordant les cas d'infarctus du myocarde en phase aiguë, le docteur Gacem a précisé que 50 % des patients décèdent avant d'arriver à l'hôpital, soulignant ainsi que toutes les artères peuvent faire l'objet d'un infarctus. Dans ce cadre, les nouvelles techniques chirurgicales communiquées à l'occasion de ces journées portent sur une revascularisation percutanée par voie fémorale pour le cas des infarctus. Une nouvelle formule qui s'est nettement développée depuis une quinzaine d'années à la faveur des progrès technologiques. Ces méthodes vont permettre aux spécialistes de minimiser le temps d'intervenir en temps réel pour situer l'anomalie et, par conséquent, de sauver des vies. Pour sa part, le docteur Bouzidi du service de la chirurgie vasculaire de l'EHU d'Oran a tenté d'expliciter les nouveautés introduites pour le traitement des lésions aortiques et artérielles, notamment dans le cas de l'artériosclérose des membres inférieurs, un véritable problème de santé publique. Dans ce cadre, l'intervenant a souligné que la nouvelle technique dite hybride permet une hospitalisation au malade allant de 10 à 15 jours sans « l'agresser médicalement », ce qui fait le succès de cette formule, sachant qu'une étude sur 309 patients a été lancée par le service concerné. Notons que trois spécialistes de santé publique ont été formés par l'Association des chirurgiens vasculaires d'Oran, alors qu'une deuxième promotion est attendue dans les prochains jours, a expliqué le docteur Bouzidi, qui a tenu à encourager la formation médicale continue au profit de la corporation. D'autre part, d'autres thèmes d'actualité, à savoir les stents actifs, le pronostic des chocs cardiogéniques sur infarctus du myocarde, la rythmologie et la cardiologie générale ont été débattus à l'occasion de ces journées, qui ont permis de retracer l'impact de la concertation dans le domaine scientifique et la recherche en matière de prévention contre les maladies cardio-vasculaires.