Un réseau impliqué dans des affaires d'avortements vient d'être démantelé par les services de la police judiciaire de la 17e sûreté urbaine. Dix individus impliqués dans cette affaire ont été présentés, hier, au parquet d'Es-Seddikia pour avortement et complicité, a-t-on appris auprès de la cellule de communication de la sûreté. Il s'agit de H.D., âgée de 44 ans, employée comme femme de ménage au centre de chirurgie infantile (CCI) du CHUO, L.N., une intermédiaire âgée de 26 ans, un médecin privé, un contrôleur médical et six femmes qui se sont fait avorter. L'affaire a éclaté après que l'une des femmes, en litige avec H.D., eut dénoncé les pratiques illégales auxquelles s'adonnait cette dernière. Ainsi, l'enquête diligentée par les éléments de la police judiciaire a pu mettre à nu tout un réseau spécialisé dans les avortements. Selon la cellule de communication, le procédé adopté consistait à dénicher des femmes dans le besoin de se faire avorter. Une mission qui est confiée à L.N. en sa qualité d'intermédiaire entre la femme de ménage et les femmes concernées. Une fois l'affaire conclue, celles-ci seront accompagnées dans un appartement appartenant à H.D., situé dans le centre-ville et aménagé afin d'abriter ces pratiques. Les avortements étaient pratiqués pour 4.000 dinars, note-t-on. Sur les lieux et après une perquisition ordonnée par le procureur, les policiers ont réussi à mettre la main sur du matériel médical, des produits pharmaceutiques, des médicaments facilitant l'avortement cédés à 10.000 dinars, le comprimé et une somme de 18 millions de centimes. Poursuivant leurs recherches, les enquêteurs découvrent que ces opérations clandestines se faisaient avec la complicité d'un médecin privé et d'un contrôleur médical chargé de délivrer des certificats médicaux aux patientes en question.