lusieurs communes de la wilaya de Sétif ont été, ce week-end, sous tension ; les citoyens, notamment ceux des communes de Tizi'N'Béchar, Maoklane et Bougaâ, ont manifesté leur colère. Les parents d'élèves des mechtas de Ouled Mwefek et Kalaoune, située à quelques encablures du chef-lieu de la commune de Tizi'N'Béchar, (40 km au nord de la wilaya), ont lancé une action de protestation à l'encontre des responsables locaux pour exprimer leur mécontentement face au manque de transport scolaire et de l'état catastrophique des routes, dont notamment celle menant vers Ouled Mwefek qui est – selon les protestataires- dans un état de dégradation totale. Les citoyens, en colère, ont occupé la RN9 reliant Sétif à Béjaïa pendant plus de 4 heures, criant leur ras-le- bol devant la négligence dont font montre les responsables locaux, et dont sont victimes ces mechtas, lesquelles sont sur la voie de l'oubli ; ils ont dénoncé le manque flagrant de transport scolaire et l'augmentation des prix de celui-ci. En effet, les transporteurs privés ont procédé à l'augmentation des prix, à 50% (ils sont passés de 10 à 15 DA), ce que les élèves démunis considèrent comme un abus. Cette action a bloqué la RN9, connue pour son trafic très important vers Béjaïa et Jijel, ou bien encore vers Sétif et les wilayas de l'est du pays. De leur côté, les habitants de Maoklane, à 55 km au nord- ouest de la wilaya, ont bloqué la CW63, reliant Bougaâ à Maoklane, revendiquant également le transport scolaire pour les élèves des mechtas de Zrour et autres. Les autorités locales ont enfin promis, mercredi, aux protestataires, de signer une convention avec un transporteur privé et de trouver une solution en baissant le prix du transport de 50 % (de 10 DA à 5 DA), et ce à partir de jeudi. Chose qui n'a pas eu lieu, le transporteur conventionné ayant exigé le prix habituel (10 DA). Cette situation a révolté les élèves, qui ont bloqué la route durant de longues heures. Toujours dans la même région, et au lieudit Guerwew, dans la commune de Bougaâ, les dizaines de familles, composant la population de cette mechta enclavée, ont bloqué la même route (CW63) pour protester contre la construction d'un poulailler dans un lieu de résidence. « Ce poulailler nous gène trop, il se trouve au centre de notre village et les odeurs nous étouffent. L'on se demande comment les autorités locales ont pu autoriser son implantation, cause de désagréments multiples, dans un endroit habité », se révolte un citoyen. De son côté, la directrice de l'environnement s'est déplacée, avec le chef de cabinet de la wilaya de Sétif à Bougaâ, et a promis d'ouvrir une enquête qui permettra de mettre les choses au clair.