Une quinzaine de membres du bureau national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ont organisé, hier, un petit sit-in à l'intérieur de l'enceinte du ministère de la Santé et de la réforme hospitalière à Alger. Le président du Syndicat, Lyes Merabet, a quant à lui été reçu par le chargé des relations avec les syndicats au niveau du département de Amar Tou. L'accord a été donné pour une rencontre avec le ministre de la Santé une fois la date fixée. Ce sit-in «symbolique», puisque seuls les membres du bureau y ont pris part, se veut aussi comme relance du cycle de protestation du SNPSP après une accalmie qui a suivi la tenue du congrès du syndicat en mai dernier (12, 13 et 14). Le président de ce syndicat qui regroupe en son sein des généralistes et de la santé publique, ainsi que des pharmaciens et chirurgiens dentistes, déplorent non seulement le fait que le SNPSP n'a jamais été reçu par le ministre de la Santé, mais dénoncent aussi le dialogue de «façade» et de «conjoncture» qu'a initié le ministère de la Santé avec d'autres partenaires. La reprise de l'action syndicale est également marquée par la lettre ouverte au président de la République pour attirer son attention sur les conditions socioprofessionnelles du praticien de la santé, remettant sur la table ses revendications d'un statut particulier et d'une grille de salaires qui amélioreraient la situation des praticiens de la santé publique. Le syndicat craint non seulement de voir le statut particulier prendre encore un «immense retard» pour sa promulgation, mais aussi de voir la mouture proposée par les praticiens de la santé carrément mise de côté et «nous imposer la mouture qui nous convient le moins». Ils craignent également que cela ne soit «un retour à la case de départ». Les syndicalistes du SNPSP dénoncent, en outre, les entraves au libre exercice du droit syndical, affirmant que le ministère de la Santé a de tout temps traité le syndicat avec «peu de considération, voire avec du mépris». Le syndicat se réunira le 16 août prochain pour décider «d'actions plus radicales». Il est prévu des actions de protestation sous différentes formes de grèves périodiques, et même des grèves «ouvertes», selon un membre du bureau national de ce syndicat.