Les praticiens de la santé publique, en grève cyclique depuis des semaines, ont organisé, hier au CHU Mustapha Pacha (Alger), un rassemblement pour «dénoncer l'absence de dialogue avec la tutelle», appelant à la majoration de leurs salaires. Le sit-in, animé par les praticiens de la santé de la wilaya d'Alger, a rassemblé plusieurs dizaines de grévistes qui ont clairement exprimé leur colère et se sont dit «prêts» à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Les praticiens affiliés au Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et au Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ont réitéré leur appel au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, pour des négociations et pour la révision du système de la santé qui, selon eux, «se dégrade de jour en jour». Les grévistes, qui ont marché à l'intérieur de l'établissement hospitalier, ont tenté de sortir dans la rue, mais leur tentative a été empêchée par les services de sécurité. «Pour un statut digne et valorisant», «La santé publique se détériore» et «Les praticiens en colère» sont autant de slogans scandés par les grévistes. «Nous allons continuer notre mobilisation en parfaite harmonie avec les praticiens de la santé publique pour ce même combat et pour la dignité», a affirmé le président de SNPSSP, le docteur Mohamed Yousfi, à la fin du rassemblement. Il a promis en outre des actions «plus sévères» que ce rassemblement afin de «se faire entendre». De son côté, le président du SNPSP, le docteur Lyès Merabet, a tenu à remercier les représentants des groupes parlementaires du Mouvement de la société pour la paix et du Parti des travailleurs qui ont exprimé leur soutien au mouvement. Dans une déclaration à la presse, les deux présidents des syndicats ont expliqué que les praticiens avaient organisé ce rassemblement pour dénoncer l'absence de dialogue et appeler à une réaction «avant que cela ne dégénère».