Ce fut au mois de juillet 2009 que nous avions évoqué, dans ces mêmes colonnes, le retard pris pour la réalisation des travaux de la 2e tranche de ce que sera la future autoroute Alger-Cherchell de cet important ouvrage qualifié de majeur pour la wilaya de Tipasa. La récente décision de procéder au lancement des travaux de réalisation des 48 kilomètres d'autoroute constitue une initiative très louable qui a soulagé les riverains des grandes villes côtières de la wilaya de Tipasa. Il faut préciser que durant la période estivale, de nombreux et graves accidents de la circulation étaient dus à l'inadéquation des routes RN.11 et RN.67. L'attente des riverains date de près d'une décennie, malgré des promesses données depuis 2005 pour le lancement des travaux. Il y a lieu de rappeler qu'en inaugurant le démarrage des travaux de la voie express Bou Ismaïl-Mazafran, le ministre des Travaux publics avait alors déjà lancé la configuration de ce que sera l'autoroute Alger-Cherchell. Dans ce cadre, il avait insisté sur le respect des délais, tant de la part des bureaux d'études que du côté des entreprises de réalisation. Il avait alors impérativement requis que les travaux de la 2e tranche de ce projet, c'est-à-dire de l'autoroute Bou Ismaïl-Cherchell, soient opérationnels dans les délais prévus. L'entreprise chinoise CSCEC, qui a été chargée de la réalisation de cet important projet de 48 kilomètres, s'est engagée à procéder à sa livraison en juillet 2011, soit dans 24 mois. Le montant de ce projet est de 19 milliards de dinars pour la réalisation des 48 kilomètres dans le cadre d'une autorisation de programme de 40 milliards de dinars consacré à la réalisation de 34 ouvrages d'art, 2 échangeurs, un viaduc de 355 mètres linéaires, 8 trémies pour des passages supérieurs et 23 trémies pour des passages inférieurs. Rappelons en outre que l'expropriation des terrains périphériques a concerné plus de 312 hectares de terres agricoles en vue de permettre le passage de cette autoroute, tant à proximité de la route nationale RN.11, sur la côte, qui s'avère être saturée et surchargée, que sur la proximité de la route nationale 67, reliant Hadjout à Bou Ismaïl, en passant par Hattatba. Cette expropriation a coûté plus de 743 millions de dinars. Sur le plan technique, il est précisé que cette autoroute prévoit la réalisation de plusieurs kilomètres de glissières de sécurité et de plusieurs centaines de plaques de signalisation.