«La situation exige de nous de réagir dès la rentrée sociale», a déclaré hier Meriane Meziane, coordinateur du SNAPEST (Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) et membre de la coordination nationale des syndicats autonomes. Joint au téléphone, il a indiqué que des actions de concertations seront organisées entre les différents syndicats autonomes, pour décider des actions à engager pour faire valoir leurs droits. Notre interlocuteur estime que «on est revenu à la case départ» à savoir en septembre 2007. Il soulignera que le régime indemnitaire, malgré toutes les promesses, est toujours occulté. Ainsi, explique-t-il, les primes touchées sont toujours calculées par rapport à l'ancien salaire de base alors que, poursuit-il, le décret exécutif du nouveau salaire de base est signé par le président de la République et son application logiquement en vigueur depuis janvier 2008. «Pourquoi les statuts particuliers sont toujours bloqués au sein de la fonction publique ?», s'interroge Meriane Meziane, qui dénonce par ailleurs «la marginalisation des syndicats autonomes» et leur « exclusion de décisions qui les concernent directement». Le coordinateur du SNAPEST est convaincu que la promulgation des statuts particuliers a été décidée à dessein de gagner du temps. «Chaque jour, notre pouvoir d'achat diminue», se désole M. Meriane, affirmant qu'en fait, il existe deux Algérie, celle qui vit et l'autre qui survit. Meriane Meziane a fait savoir que tous les ingrédients sont réunis pour la poursuite de la contestation lors de la rentrée sociale. Même si chaque syndicat autonome veut engager chacun sa propre action, il n'en demeure pas moins, a affirmé M. Meriane, que la majorité des syndicats veulent une «concertation syndicale» la plus large possible pour décider d'éventuelles actions de contestations. «La grève est inévitable», pense le coordinateur du SNAPEST qui promet d'être intransigeant. Par ailleurs, concernant le «week-end semi-universel» en vigueur depuis deux semaines, le responsable du SNAPEST affirme que tous les syndicats avaient été mis devant le fait accompli. «Les écoles auront à dispenser 34 heures de cours à répartir en seulement 4 jours ce qui va donner 8 heures/jour en plus de deux autres heures à caser quelque part», a déclaré M. Meriane Meziane, qui souligne que «cela est anti-pédagogique et très pesant pour les élèves et les enseignants».