Le mécontentement s'amplifie parmi les exploitants des carrés au sein du marché de gros des fruits et légumes (Magrofel) de la zone industrielle le Palma qui se disent «assaillis par les taxes et les problèmes sécuritaires». En effet, ils se plaignent «de la batterie de taxes qui leur ont été imposées par l'administration, que leur commerce devient de plus en plus précaire, voire intenable à cause des vols qu'ils subissent journellement». Aussi, et depuis l'application de la nouvelle tarification qui a institué cette fameuse taxe de 800 dinars pour tout véhicule lourd qui pénètre au marché pour déchargement, les grossistes n'ont cessé d'exprimer des griefs contre cette mesure estimant «qu'elle les pénalise lourdement» en demandant au syndicat des commerçants, l'UGCAA, d'intervenir pour revoir à la baisse cette taxe. Malheureusement, sur ce point précis, leurs revendications ne semblent avoir aucune chance d'aboutir parce que d'une part le syndicat des commerçants ne peut se déjuger en ce sens qu'il avait participé à l'élaboration et l'adoption de la nouvelle grille tarifaire, et d'autre part le conseil d'administration du marché ainsi que la direction du commerce et des prix qui, dit-elle, ne peut revoir à la baisse des taxes d'entrée, pour ne pas déroger aux instructions du ministère du Commerce. Le mécontentement risque de monter encore d'un cran parce que, selon nos informations, l'administration envisage d'augmenter également le loyer des carrés de vente fixé actuellement à 3.500 dinars par mois. Ainsi, depuis quelque temps déjà, le courant ne passe plus entre les commerçants et l'administration du marché et les accusations fusent de part et d'autre. «En plus de tous ces problèmes, nous sommes victimes, disent les commerçants, de jour comme de nuit de vols de marchandise qui se produisent dans l'enceinte du marché». Les plaignants reprochent à l'administration «une défaillance totale en matière de sécurité». Ils citent en exemple le cas d'avant-hier, où un commerçant a été victime d'un vol en plein jour d'un montant de 4 millions de centimes de marchandises entreposées dans son local à l'intérieur du marché. Questionné à ce sujet, M. Layachi, directeur de Magrofel, a rétorqué «que ses services assurent la sécurité générale du marché. Celle des marchandises relève de la responsabilité des commerçants eux-mêmes». En nous citant des termes du PV élaboré par la commission de sécurité de la wilaya sur la sécurité et le gardiennage des marchandises à l'intérieur du marché, qui précise que rien n'empêche les commerçants de désigner des gardiens pour assurer la sécurité de leurs marchandises. «Ces commerçants ne sont jamais satisfaits, dit-il. Ils protestent chaque fois que des mesures sont prises pour organiser notre marché», conclut M. Layachi.