Réunis en assemblée générale extraordinaire mardi au siège de la succursale de Constantine, en présence des responsables de l'union territoriale 3 de l'UGTA, les travailleurs de la société étrangère «Star Brands-Star Goods» ont décidé d'observer un arrêt de travail pour la journée du dimanche 11 octobre tout en exigeant la présence du directeur général de cette entreprise multinationale dont le siège se trouve à Alger. «En l'absence de tout interlocuteur valable pour lui exposer nos problèmes, le directeur de l'unité n'étant pas compétent comme il le dit lui-même, nous exigeons la présence du directeur général», a déclaré le secrétaire général de la section syndicale, Allam Kamel, en brandissant une plate-forme de revendications de sept points avec en tête la demande de réintégration des travailleurs licenciés arbitrairement, selon le syndicat. Viennent ensuite les autres revendications portant sur les problèmes de transport du personnel qui fait défaut, l'absence de dialogue, le respect du règlement intérieur, l'association des représentants des travailleurs aux prises de décisions les concernant, la sécurité, et enfin les primes, y compris celle de la femme au foyer qu'ils n'ont jamais perçue, ont-ils affirmé. Interrogé, le directeur de l'unité locale n'a voulu faire aucune déclaration prétextant «que cela ne relève pas des prérogatives qui lui ont été assignées par sa direction générale». Cette société multinationale qui active dans le domaine de la distribution des produits alimentaires et des produits cosmétiques, chaque branche étant chapeautée par une société distincte, est installée en Algérie depuis presque cinq années avec une douzaine de succursales dans différentes régions, dont celle de Constantine qui comprend environ 6O travailleurs, tous algériens. Ces derniers craignant de subir le sort des succursales de Aïn Beïda, Guelma et Skikda qui ont été fermées dernièrement et leurs travailleurs licenciés sans préavis et sans obtenir aucun droit, se sont empressés de se doter d'une section syndicale UGTA qui a été installée au mois d'août dernier pour défendre leurs droits et leur outil de travail. «Heureusement que nous avons pris les devants, souligne K. Allam, parce que nous sommes soumis à une véritable exploitation en ce sens que nous signons le contrat de travail avec une société et à la fin on se retrouve travaillant pour les deux. Cette situation ne peut durer ! Qu'on nous ramène le responsable compétent pour discuter et négocier avec lui le règlement de tous nos problèmes, sinon nous allons fermer l'unité et empêcher quiconque d'y accéder. Dans une prochaine étape, si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous décréterons la grève illimitée et advienne que pourra !».