L'attribution des box du nou-veau marché de proximité de Haï En-Nour aux marchands continue à lever le voile sur plusieurs anomalies liées à sa réalisation. Des commodités de base inexistantes, un mur de clôture qui ne dépasse pas un mètre, absence d'extincteurs, de sanitaires, de chef de marché et, surtout, de sécurité, autant d'insuffisances qu'ont tenues à dénoncer, hier, certains commerçants qui n'ont pas hésité à signaler l'autre problème relatif à son emplacement. «Ce marché est situé à l'intérieur d'une cité, entre deux trottoirs, en pleine ruelle», affirme-t-on. Ainsi et en dénonçant ces anomalies, les occupants des lieux ne savent plus quoi faire face à la sécurité du site. «Nous avons un mur qui ne dépasse pas le mètre et n'importe qui peut l'escalader pour nous délester de nos marchandises», précisent-ils. Outre ce problème, les concernés ont tenu à signaler la conception du marché qui n'a rien à voir avec celle de l'USTO où les box ont été bien délimités et l'enceinte clôturée selon les normes. «Ce sont deux marchés totalement différents qui n'ont rien de commun sauf le nom», clame un autre commerçant. Tout en s'interrogeant sur cette différence flagrante, certains commerçants ont peur d'exercer dans de telles conditions. En effet, ils se demandent comment un tel projet a été livré sans commodités, alors que toutes les dispositions ont été prises par le gouvernement pour la réussite de cette initiative visant à lutter contre l'informel. Résultat, nombre de commerçants n'ont pas encore commencé leur activité au niveau de ce marché et attendent que les anomalies constatées soient prises en charge par qui de droit. Contacté à ce sujet, le coordinateur local de l'UGCAA a été formel quant aux insuffisances relevées au niveau de ce nouveau marché. «Nous avons déjà adressé un rapport détaillé au wali d'Oran l'informant sur le malaise de nombreux commerçants et sur les défaillances constatées dans la réception de la structure », a précisé notre interlocuteur. En dénonçant la non concertation de l'UGCAA dans l'élaboration des listes et le suivi de l'opération d'attribution, notre source a tenu à souligner le manque d'expérience des services des APC pour tout ce qui est d'ordre technique. Notre interlocuteur s'est également interrogé sur l'existence d'une commission pour gérer ces infrastructures et si un cahier des charges liant les exploitants à l'APC a été élaboré. Face à ce vide, les commerçants ont interpellé hier, les instances locales, pour que des mesures adéquates soient apportées pour remédier à la situation et éviter que ces exploitants exercent dans des conditions lamentables. A la DCP d'Oran, on apprend que seuls les marchés de Hosn El-Djiwar, Belgaïd et Sidi El-Bachir ont été confiés à la direction du Commerce qui a été chargée des gros oeuvres. Pour ce qui est des commodités, celles-ci sont à la charge des APC, et ce en application des directives du wali d'Oran. Pour rappel, et dans le même cadre, un projet pour une éventuelle extension du marché de proximité de Hosn El-Djiwar, dans le quartier de l'USTO, est en cours d'étude par les services de l'APC de Bir El-Djir. Des fiches techniques ont été transmises aux services de la commune pour étudier la possibilité de procéder à une extension du nombre des carrés ou des box. A vrai dire, ce marché de 36 box, réalisé par la direction du Commerce d'Oran pour absorber les commerçants de l'informel du marché au niveau de la Cité Hosn El-Djiwar de l'USTO, a été réceptionné quelques jours après le mois de Ramadan, après qu'une commission chargée du suivi de l'opération d'attribution a été mise sur pied pour identifier et retenir les bénéficiaires selon des critères précis. Mais la forte demande enregistrée par les postulants et le mécontentement de nombre d'entre eux a conduit les élus de Bir El-Djir à mettre en place une commission pour étudier les dossiers de recours introduits juste après l'affichage des listes des bénéficiaires. En effet, les membres de la commission ont procédé à une étude au cas par cas et plusieurs paramètres ont été passés au peigne fin, ont indiqué les mêmes sources. C'est dans cette optique que des réflexions sont à présent engagées pour étudier une éventuelle extension du marché, soit par la création de nouveaux carrés ou autres. D'autre part, à la direction du Commerce d'Oran, on apprend que pas moins de 108 box ont été réalisés par la DCP au profit de la commune de Bir El-Djir, notamment dans le quartier de Hosn El-Djiwar et Belgaïd 2. Outre ces projets pris en charge par la DCP, deux structures similaires ont été aussi réceptionnées dans le quartier de Haï Yasmine. Il s'agit de deux structures situées à proximité de la cité Tayebi Larbi et totalisant plus d'une cinquantaine de box. Une commission chargée de piloter cette opération a été mise en place afin d'étudier les dossiers et finaliser ce projet dans les plus brefs délais. Pris en charge par la direction de l'Administration locale (DAL) relevant de la wilaya, ces marchés visent à répondre à la demande des habitants dans les cités limitrophes, nous précise-t-on. Pour notre interlocuteur, la réalisation de ces marchés de quartiers va permettre de lutter efficacement contre la vente illicite sur la voie publique. Le projet en lui-même porte sur la réalisation de structures légères avec des box pouvant abriter les commerçants ambulants et ceux activant dans l'informel, ajoutant que ce nouveau concept devrait apporter ses fruits, puisqu'il vise, d'une part, à assainir la voie publique et, d'autre part, à insérer ces commerçants ambulants dans le circuit légal.