Les jeunes Biskris, tels les Houhou, Bouziani, Hamlaoui, Lessoued, Boughezoula, Souici..., techniciens de l'ombre, bien couvés depuis plusieurs années, ont mûri. Ces poussins sont devenus adultes et rivalisent avec ceux qui font monnayer au prix fort leur talent sous d'autres cieux. Comme ils avaient appris à le faire lorsqu'ils étaient dans les petites catégories, les Heriet, Debili, Merezga, Djerboue, Lakhdari, Khoualed, Ghassiri, Grairi, Zernadji, Alloui, Slimani, Djaider, Fedies, Bouzidi, Gaha... défendent rageusement les couleurs de leur club, les couleurs de leur ville, Biskra. Face à leurs homologues de la D1, tels le CRB, l'USMA, l'USMAn ou l'ESS, la saison précédente, ils furent de loin les meilleurs et ils auraient pu être sacrés champions d'Algérie. Aujourd'hui, ces mêmes jeunes, promus en seniors, remettent ça, grâce à la touche du DTS des jeunes catégories, Menoubi Mohamed, qui a contribué dans une large proportion à leur éclosion. On les disait trop jeunes, trop frêles, manquant d'expérience... mais sur le terrain, ils ont montré qu'ils étaient des compétiteurs. Face à une grande école de football de la trempe du RCK, ils furent époustouflants avec à la clé une victoire qui en dit long sur leurs possibilités. De leur déplacement à Arzew et malgré le long voyage, ils reviendront avec un succès. Continuant sur leur lancée, ils iront arracher le nul en terre sétifienne. A Saïda, ils firent trembler un postulant à l'accession, le MCS, version Abdelkrim Latrèche. Le week-end dernier, face au grand CSC drivé par un certain Benyellès, la bande du duo Souici - Boughezoula, traitera d'égal à égal avec son vis-à-vis pour lui imposer le partage des points. A la faveur des résultats enregistrés, le choix fait par les dirigeants biskris a fait taire ceux qui ne croyaient pas en ce groupe et, aujourd'hui, là où passe cette formation, on ne tarit pas d'éloges sur les qualités de cette cuvée, souhaitent que beaucoup de clubs aient le courage de suivre cet exemple, un exemple auquel la FAF devrait s'intéresser. Au moins trois éléments de ce cru, pourraient faire le bonheur d'une des sélections nationales mise en chantier. Le wali Saâd Agoudjil, de même que le DJS , Abdelaziz Djabourabi, adhèrent pleinement à cette politique en renflouant les caisses du club. Pour sa part, le président Mekihel est omniprésent tant aux entraînements qu'aux matches, pour être près de ses poulains, qu'il entoure de tous les soins faisant leur éloge à chaque occasion. « La saison prochaine, cette équipe fera mal » ne cesse-t-il de le rappeler.