La Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA), qui était franco-française, change de statut pour devenir la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CIAF). La création de cette nouvelle structure est, aux yeux de l'ambassadeur, une démarche constructive pour plus de projets d'investissements par une nouvelle forme de partenariat. Le chef de la mission économique explique, pour sa part, que «c'est une approche tout à fait positive pour Marseille et Alger, qui sont porteuses du projet de l'ouverture de la Maison Marseille-Province à Alger. » La « Maison » permettra, selon lui, de rassembler en un seul lieu trois fonctions, à savoir « la liberté de circulation de personnes (visas), des formations très diverses notamment aux Français et enfin la promotion d'investissements, notamment les PME marseillaises ou de la région avec comme objectif la création d'une pépinière d'entreprises qui seront gérées par la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille (CCI).» L'opérateur de la Maison Marseille-Alger, qui est d'ailleurs le président de la CCI, sera dans la délégation du Medef qui viendra ce dimanche à Alger. Chefs d'entreprises algériens et français se réuniront ce lundi à l'hôtel Sofitel d'Alger pour, dit Marc Bouteiller, « des échanges d'expériences à partir de cas précis et pour voir comment travailler ensemble ». Et c'est dans l'après-midi que sera fondée la CIAF, algéro-française ou franco-algérienne - tout dépend du côté où l'on se met - en remplacement de la CFCIA, la fameuse chambre dont le fonctionnement, « dans une illégalité totale pendant de longues années », a révolté un grand nombre de responsables. La nouvelle chambre, la CIAF, aura ainsi un nouveau conseil d'administration basé sur un système paritaire, « c'est-à-dire composé de 9 Algériens et de 9 Français, un partenariat équilibré », dit Bouteiller. « C'est ce qu'on a reproché à l'ancienne chambre de ne pas faire », explique l'ambassadeur. Les statuts de la CIAF prévoient en outre la création de deux postes de vice-présidents, l'un algérien et le second français. « C'est un vrai révélateur d'un nouvel équilibre qui sera un signe fort et positif pour les entreprises françaises en Algérie et aussi pour les autorités algériennes», souligne Xavier Driencourt. La CIAF aura, tient à préciser Bouteiller, « une nouvelle équipe parce qu'on ne peut pas faire du neuf avec du vieux ». Une précision qui confortera à l'évidence tous ceux qui ont reproché au premier responsable de la désormais défunte CFCIA, Jean-François Heugas, « d'avoir amassé des fortunes en ayant un pied à Paris et l'autre à Alger ». (Voir Le Quotidien d'Oran du 5 septembre 2009.)