La nouvelle Chambre de commerce algéro-française, créée lors de la visite du Medef en Algérie en novembre dernier, sera opérationnelle lors du second semestre de l'année en cours, selon une information rapportée par le magazine spécialisé de l'économie et du commerce extérieur, le Monitor du commerce international (Moci). Les statuts de la nouvelle Chambre « ont été déposés au ministère de l'Intérieur français fin avril 2010 ». La Chambre de commerce algéro-française avait déjà effectué une première demande d'agrément fin novembre 2009 aussitôt après son acte de naissance et, parallèlement, elle avait élu ses dix-huit administrateurs et son président, Jean-Marie Pinel, président de KPMG Algérie et trésorier de la section Algérie des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF). Elle devrait remplacer l'actuelle Chambre française de commerce et d'Industrie en Algérie (CFCIA) qui a pratiquement, rappelle t-on, cessé toute activité. Celle-ci n'étant pas reconnue par le gouvernement algérien. La défunte Chambre de commerce, qui était d'abord française, a été créée en 1975. Elle disposait d'une représentation à Alger et participait à la promotion des entreprises françaises tout en favorisant les contacts d'affaires et les investissements des PME françaises en Algérie. Deux institutions parrainent ce nouveau-né. Il s'agit de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, celle de Marseille-Provence et enfin la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Ainsi, la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA) change de statut pour devenir la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CIAF). Malgré la crise, ou plutôt en raison de la crise, on évoque une grande perspective de développer le partenariat algéro-français, ce qui motive cet amendement. Selon l'Agence française pour le développement international des entreprises, 384 implantations françaises ont été recensées en Algérie ces dix dernières années. Le flux des investissements aurait atteint 5 milliards de dollars. Mais la concurrence est rude. La création de cette nouvelle structure est, pour les responsables français, une démarche favorisant « plus de projets d'investissements par une nouvelle forme de partenariat ». Elle est, dit-on, « une approche tout à fait positive ». La Chambre de commerce algéro-française aura, par rapport à l'ancienne structure, un conseil d'administration basé sur un système paritaire, soit 9 Algériens et 9 Français, ce qui permet de rétablir un équilibre qui faisait défaut dans l'ancienne Chambre. De plus, il est prévu la création de deux postes de vice-présidents, confiés l'un à un Algérien et l'autre à un Français.