«Presque 50% des enfants qui consultent en pédiatrie le font pour une infection respiratoire aiguë, soit une otite, une pneumonie, une toux, etc. C'est une pathologie qui est très fréquente en Algérie», a déclaré le Docteur Lakri Mouloud, responsable du programme national de lutte contre les infections respiratoires aiguës au ministère de la Santé publique, chez les enfants âgés de zéro à 4 ans révolus. Ce responsable s'exprimait en marge d'un séminaire de formation pour la mise à jour des connaissances des médecins praticiens de santé publique que son département a organisé les 22 et 23 novembre à l'école paramédicale de Constantine avec la participation de 33 médecins, dont les responsables de la formation de chaque établissement public de santé de proximité de la wilaya. Pendant ces deux journées, les participants ont abordé des thèmes qui ont trait au programme national et aux directives du ministère sur la problématique des infections respiratoires de l'enfant d'une manière générale dans le monde et en Algérie. Le professeur Bencharif et le Dr. Ziani ont animé ce séminaire à travers des exercices cliniques pratiques avec une formation en ateliers. Pourquoi ce programme sur les IRA ? Le représentant du ministère répondra à cette question en insistant sur le danger de cette pathologie qui constitue la première cause de consultation en pédiatrie». Presque un enfant sur deux qui consulte, c'est pour une infection respiratoire, a-t-il indiqué. Nous avons constaté chez nous que plus de 75% des ordonnances de nos praticiens comportent des antibiotiques, or, selon les annales mondiales, plus de 80% des IRA sont d'origine virale et, de ce fait, il n'est pas nécessaire de donner des antibiotiques», a-t-il précisé. Les objectifs du programme national de lutte contre les IRA, dira le Dr. Lakri, est de diminuer la mortalité causée par ces infections, de diminuer le nombre d'enfants qui sont obligés d'entrer à l'hôpital à cause d'une IRA, et le troisième objectif est de diminuer aussi de la prescription des antibiotiques. « Notre stratégie dans ce sens c'est de standardiser les IRA, a-t-il affirmé. C'est-à-dire que tout le monde sache ce que c'est qu'une IRA et comment la codifier, de traiter de la même manière toutes les IRA dans le pays. Dans une troisième étape, on doit cibler l'éducation et l'information sociale, apprendre aux mamans comment prendre en charge un enfant qui a une IRA et lui inculquer les mesures de soutien, ensuite faire l'évaluation et la supervision de toutes ces activités pour arriver enfin à intégrer cette formation dans le cursus des étudiants en médecine».