Plusieurs personnes, entre cadres et travailleurs des deux sexes de Sonelgaz, ont tenté vendredi dernier d'occuper par la force 84 logements au niveau de trois bâtiments se trouvant sur le site des Lauriers roses de Sonelgaz, à Annaba. Se disant lésés dans leurs droits, les contestataires affirment avoir souscrit à ce projet en 2000, lors de la création de la filiale société civile immobilière. Cette société était à sa création chargée de la réalisation de logements au niveau des wilayas d'Alger, Oran, Constantine et Annaba. Finalement, ce n'est qu'à Annaba où un projet de réalisation de 84 logements a vu le jour du fait de la disponibilité de terrain. En 2004, les souscripteurs avaient, selon leurs propos, concrétisé leur demande par le versement de 40 à 50 millions pour chacun d'entre eux en fonction du type de logement souhaité. Les logements en question malgré un retard de quelques mois ont été finalisés et réceptionnés par le directeur général de Sonelgaz et le wali de Annaba en juillet 2008. Depuis cette date, commençaient alors les démarches infructueuses des souscripteurs pour l'obtention de leurs logements. Des démarches qui n'ont eu aucun écho mais qui se sont heurtées à un blocage qui risque de durer du fait de la dissolution entre-temps de la société réalisatrice. Aujourd'hui, les concernés ne trouvent aucun interlocuteur pour prendre en charge leurs revendications. «Nous étions contraints d'agir de la sorte pour que nous puissions trouver un responsable à même de résoudre notre problème», nous dit l'un des initiateurs de cette démarche qui consiste à occuper par la force des logements qui «nous reviennent de droit» au vu des documents qu'ils exhibent. Un autre facteur, qui a accentué les appréhensions des concernés de perdre leurs logements, est cette «nouvelle mesure» tendant à les transformer en logements de fonction, selon des directives qui auraient été faites par le chef du gouvernement. La société réalisatrice, propriétaire des 84 logements, est encore en cours de liquidation.