La phase aller s'est achevée, et l'un des premiers enseignements n'est autre que le décevant parcours du MCS que l'on croyait capable de survoler ce championnat, compte tenu de la qualité et de la quantité des joueurs recrutés durant l'intersaison. Sur le terrain, si certaines formations se sont illustrées, d'autres ont connu des hauts et des bas, ratant ainsi leurs objectifs au cours de cette première phase, qui nous a permis de découvrir de bons éléments à l'image des Zaoui (MCS), Messaoudi (PAC), Boudjenouia (WRB), Chouib et Messaoudi (CRT). ESM-MCS-PAC : un trio ambitieux Peut-on considérer le titre honorifique de champion d'automne de l'ESM comme une surprise ? Oui, si l'on tient compte des difficultés rencontrées en début de saison et du cauchemar vécu après l'incident de Oued Fodda. Ceci n'a pas empêché l'Espérance d'imposer sa loi en cette première partie du championnat avec, en outre, une attaque qui crache le feu grâce au trio Beloufa-Touaoula-Madouni. La seconde étape s'annonce très difficile pour l'ESM, où l'on annonce le départ du coach Aâssas et des joueurs perturbés par une crise financière. Le MCS, quant à lui, considéré au départ comme le favori de cette épreuve, a terminé la phase aller en seconde position, à trois points du leader Espérantiste. Lors de cette première étape, le Mouloudia s'est notamment caractérisé par une insuffisance de résultats à l'extérieur, et ce en dépit de la présence d'un effectif de qualité. Les dirigeants veulent réussir leur pari et retrouver l'élite que le MCS avait quittée la saison écoulée. L'entraîneur Latrèche est donc averti, et il est appelé à trouver les solutions avant qu'il ne soit trop tard. Pour sa part, le Paradou est bien placé pour jouer les trouble-fête et caresser l'espoir de rejoindre l'élite. Les jeunes loups du PAC, un club qui tire sa force dans sa stabilité à tous les niveaux, ont prouvé qu'ils possèdent de solides arguments à faire valoir, comme l'atteste cette 3e place avec seulement trois points de retard sur le premier. Le président Zetchi Kheireddine et son coach Bouhellal, qui sont à la tête du club depuis sa création, ont décidé d'oeuvrer pour la formation, comme le prouve l'intégration de pas moins de sept juniors en équipe fanion. CSC-USMBA-MOC- ASMO-RCK: les grandes déceptions Ces cinq ex-pensionnaires de l'élite ont déçu plus d'un, démontrant ainsi qu'ils n'ont pas bien retenu les leçons du passé. Le CSC est en train de payer cash les erreurs de gestion des années précédentes qui pourraient lui porter préjudice et le priver de l'accession. Les Sanafirs ont éprouvé de grandes difficultés à confirmer leur statut de favori en concédant la bagatelle de 7 points sur leur terrain, avec une attaque qui a eu du mal à carburer à plein régime. Les dirigeants ont également commis des erreurs dans le recrutement, dans la mesure où certaines recrues n'ont pas apporté le plus escompté. Avec six longueurs de retard sur le leader et avec les dix matches qui restent à jouer, tout reste cependant possible, mais à condition que tout le monde tire dans le même sens. De son côté, l'USMBA a terminé à la 5e place, laquelle ne figurait pas dans les prévisions des dirigeants qui espéraient mieux, ce qui a obligé le club à libérer certaines recrues, à l'image des Mezedjeri (OMA), Boussaâd (ASMO) et Djabelkheir (CSC). Après une bonne entame de championnat avec une série de dix matches sans défaite, les Belabbésiens stagnent. A cette cadence, l'USMBA risque de voir ses rivaux ravir des points précieux dans la lutte pour la 1ère place donnant accès à l'étage supérieur, d'autant plus qu'elle aura à effectuer de périlleux déplacements chez le RCK, le MOC, le CSC et le MCS. Une prise de conscience est donc des plus souhaitable au sein du club, car le boycott du public n'est nullement la solution idéale. De son côté, le MOC, depuis l'arrivée de Kioua, semble avoir retrouvé son équilibre, comme en témoigne sa remontée au classement. De nombreux observateurs estiment que le MOC a commis des erreurs dans le renforcement de l'équipe et quand il a fallu prendre des décisions fermes notamment à propos du staff technique. Sur plus de quinze nouvelles recrues d'avant-saison, seuls les Sebbihi (USMAn), Meguenni (ESM), El-Far (SAM) et Cheniguer (E. Collo) sont restés. Avec une phase retour en apparence favorable, les Mocistes ont une belle carte à jouer, mais à condition de refaire leur retard de sept points par rapport au premier du classement. Quant aux Asémistes, ils ont tout simplement raté leur première phase, donnant la nette impression de ne pas pouvoir rivaliser avec les autres prétendants. Certes, la crise financière a perturbé la bonne marche du groupe, mais ce n'est pas la seule raison de ces mauvais résultats qui ont suscité des critiques. Avec une faible attaque, il est établi que l'ASMO ne possède pas les moyens de jouer l'accession, dans la mesure où plusieurs joueurs ont montré leurs limites, confirmant ainsi que parler d'accession de l'ASMO relève de l'utopie. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les fans du RCK ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à cette crise interne et éternelle qui porte préjudice au club. Au vu de ses prestations, le Raed a connu une période noire entre la 9e et la 16e journée avec huit matches sans le moindre succès. En somme, un parcours catastrophique. Là aussi, les nouveaux joueurs recrutés n'ont pas montré grand-chose, sauf peut être Maïdi, transfuge du PAC, qui a inscrit 6 buts, soit le tiers de l'attaque koubéenne. USB, WRB, OMA, SAM, JSMS : le maintien avant tout L'US Biskra ne devra s'en prendre qu'à elle-même dans la mesure où elle a perdu la bagatelle de huit points à domicile, après en avoir ramené neuf de l'extérieur. La satisfaction réside dans la découverte du jeune Merazga (22 ans), l'un des meilleurs buteurs de cette première phase. Ayant été la seule équipe du groupe à entamer la saison avec deux défaites consécutives, l'USB a bien réagi, avant de se distinguer ensuite par une certaine irrégularité. Avec un peu plus de moyens, les Biskris pourraient revenir à leur meilleur niveau et retrouver l'élite qu'ils ont quittée il y a quelques années. Le WR Bentalha, lui, est nettement en retard sur ses prévisions. Il semble que la période d'euphorie engendrée par le remarquable parcours réalisée la saison écoulée a été mal gérée. Il se confirme que les joueurs recrutés n'ont pas répondu à l'attente des dirigeants, excepté Rabta (transfuge du CSC) et Nahnah (MOC) qui ont marqué à eux seuls onze buts sur les dix-neufs inscrits. Le coach Yahi est appelé à trouver les solutions au sein du WRB qui, selon toute vraisemblance, doit se contenter d'un rôle secondaire avec, comme unique objectif, le maintien. Chez l'OMA, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'équipe, en raison d'une irrégularité flagrante, a du mal à retrouver son équilibre. L'Olympic a battu le record de l'instabilité avec pas moins de quatre entraîneurs, et demeure la seule formation à terminer la première phase avec quatre défaites d'affilée. Avec un bilan négatif et des joueurs écartés pour indiscipline, les responsables doivent revoir leurs copies et Bendoukha, qui ne badine pas avec ce genre de comportement, pourrait être l'homme de la situation, à condition que tout le monde oeuvre dans le même sens. Au sein du SAM, l'entraîneur Medjadj, qui vient d'être remercié, a tenté de donner un style de jeu en fonction des individualités qu'il a eues sous la main, après les changements opérés au niveau de l'effectif. Le Sari est victime de son déficit en matière de recrutement pour faire face aux dures exigences de la compétition . La preuve, son attaque est l'une des plus faibles de cette division avec seulement 10 buts inscrits. Le point positif aura été sa solidité défensive, car le SAM n'a pas concédé le moindre but en huit matches à domicile, mais en a pris cinq en une seule rencontre face à l'ESM (4e journée). Ceci dit, les Samistes devront se tenir sur leurs gardes, d'autant plus qu'ils entameront la phase retour avec deux sorties consécutives face au CSC et à l'USMBA. A la JSMS, le parcours réalisé jusque-là a suscité des inquiétudes, car l'équipe sa montré ses limites à l'extérieur où elle n'a glané qu'un point de Sétif (2e journée) en huit sorties. Si Boumediène, le meilleur buteur de l'équipe, s'est illustré, il n'en demeure pas moins que certains nouveaux joueurs ont déçu. Du pain sur la planche pour l'entraîneur Bouzidi qui, il faut le reconnaître, a hérité d'une situation alarmante, le club étant secoué par une crise financière qui influe négativement sur le rendement des joueurs. CRT, ABM, USMMH: fortunes diverses pour les trois promus Comme en témoigne sa 9e position, c'est incontestablement le CRT qui réalise le meilleur parcours des trois promus, même s'il pouvait prétendre à mieux. A Témouchent, la guerre des clans continue et risque de pénaliser davantage le club en cette période de crise où les joueurs ne cessent de réclamer leurs dûs. D'une manière générale, on peut dire que le CRT a bien négocié cette phase aller par rapport à l'ABM. Cette dernière a connu les pires difficultés à suivre le rythme en début de saison, avant de se reprendre en fin de parcours de cette première phase. Les joueurs de Merouana, vu le nivellement des valeurs, peuvent espérer mieux, mais le manque d'expérience risque de leur jouer un mauvais tour. A l'USMMH, les résultats sont en deçà des espérances des responsables du club. Après une mauvaise série, la sonnette d'alarme a été tirée, et les dirigeants optèrent pour un changement d'entraîneur pour créer le fameux déclic psychologique. Seddiki a été remplacé par Heddane ; mais ceci ne nous empêche pas de dire que les Hadjoutis devront cravacher dur s'ils veulent éviter toute mauvaise surprise. USMS-MOB: dans l'oeil du cyclone En bas du tableau, l'USMS et le MOB sont en train de filer du mauvais coton. Les Sétifiens, eux, ont soufflé le chaud et le froid. L'USMS a été la seule formation ayant été drivée par un entraîneur étranger, le Serbe Bogdonovic, qui n'a finalement pas tenu longtemps avant d'être remplacé par Khalfa. Les choses commencent à s'améliorer, comme l'attestent les résultats encourageants enregistrés vers la fin de ce premier cycle. Néanmoins, le team de l'USMS devra rester régulier pour espérer gravir les échelons au classement général. A Béjaïa, les Crabes n'arrivent pas à sortir de l'impasse avec cette position de lanterne rouge et la plus faible attaque après un départ catastrophique et un record de huit défaites consécutives entre la 5e et la 12e journée. Les Béjaouis se sont, en revanche, bien ressaisis en réalisant une belle récolte, dix points sur quinze possibles, lors des cinq derniers matches. Du côté du MOB, on ne désespère pas et on commence à préparer la relève avec la nouvelle génération des Ousmaïl, Boulekhmir, Betrouni, Bourouba, même si la longue indisponibilité de Deghiche (blessé) risque de pénaliser le compartiment offensif lors de la phase retour.