Après plusieurs jours de recherche, le corps sans vie d'un homme de 35 ans, tombé accidentellement mardi dernier dans une cave inondée à Haï Es-Sabah, à Oran-Est, a été repêché hier par les éléments de la Protection civile. L'accident s'est produit au sous-sol de la carcasse de l'ancien Palais des congrès à Haï Es-Sabah, une infrastructure non achevée composée de 3 étages et de 2 niveaux en sous-sol. La nouvelle du repêchage du corps de la victime a circulé comme une traînée de poudre, attirant des dizaines de curieux parmi les habitants du quartier qui se sont agglutinés aux abords du chantier. Selon des sources concordantes, la victime, âgée de 35 ans, père de trois enfants et habitant le quartier de Haï Es-Sabah, aurait chuté accidentellement dans cette « cave inondée » en tentant de fuir une bande de malfaiteurs qui le poursuivaient. Une version des faits qui n'a pas été confirmée par les services de sécurité qui ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Néanmoins, et selon une source autorisée de la Protection civile, c'est sur la base d'un coup de fil donné par un citoyen dans le soirée du 22 décembre, aux environs de 20h 50, que les recherches ont été entamées pour retrouver un homme qui aurait fait une chute de plusieurs mètres, pour finir au 2e sous-sol complètement inondé par les eaux usées et autres eaux pluviales. Selon la même source, il s'agissait d'une mission quasi impossible vu l'étendue du périmètre de recherche, mais surtout à cause de la hauteur des eaux (près de 2,5 m) et des gaz toxiques qui s'en dégageaient. Il fallait donc diminuer au maximum le niveau de ces eaux pour permettre aux plongeurs de la Protection civile une meilleure efficacité. Un objectif réalisé grâce au concours de la SEOR qui a mobilisé deux jours durant et sans interruption ses moyens de pompage. Selon la SEOR, le site représente un véritable point noir, vu que toutes les eaux rejetées par le réseau d'assainissement du quartier de Haï Es-Sabah, un réseau complètement inadapté car sous-dimensionné, finissent leur course dans le sous-sol de cet édifice abandonné. Au fil des années, il en a résulté un véritable lac sous-terrain composé d'eaux pluviales et d'eaux usées. Il est à noter, enfin, que l'accident de mardi n'est pas le premier du genre. Plusieurs personnes ont déjà perdu la vie au niveau de ce site, rendant urgente l'obligation de le sécuriser.