A l'occasion du Yennayer, la nouvelle année berbère, la cinémathèque d'Oran abrite, du lundi 11 janvier au jeudi 14, un cycle de cinéma amazigh. Ce cycle est proposé en collaboration avec l'association culturelle Numidya et la cinémathèque algérienne. Quatre films sont à l'affiche : le premier, projeté avant-hier, a été réalisé par Azzedine Meddour en 1997, et interprété par Djamila Amzal, Abderrahmane Debiane, Ali Ighil Ali, Ouardia Kessi, Kamal Abderrahmane. Cette histoire est une sorte d'hymne à la résistance et au courage d'une femme qui refuse de recevoir le prix du sang versé, qui comprend une bourse de louis d'or offerte par le meurtrier de son mari, un seigneur féodal. En fait, par cette femme, le réalisateur rend hommage au peuple algérien et à son refus de se résigner. Le film, qui sera projeté aujourd'hui à 15 h, «La colline oubliée», a été tourné en 1994 par Abderrahmane Bouguermouh et joué par Djamila Amzal, Abderrahmane Debiane et Mohand Chabane. C'est une chronique du vécu de la jeunesse kabyle pendant la Seconde Guerre mondiale, où chacun tentait de «survivre» jour après jour, dans une terre ravagée par la guerre. Pour celui qui sera projeté demain, «Machaho», il a été réalisé par Belkacem Hadjadj, réalisateur qu'on connaît par ailleurs pour avoir réalisé «El-Manara» et «Femme taxi à Sidi-Bel-Abbès». Produit en 1995, ce film raconte pendant une heure trente l'histoire d'un jeune homme en convalescence qui tombe amoureux de la fille de celui qui l'a sauvé. Enfin, le cycle se clôturera ce jeudi par la projection de ««Yir Abrid, le retour de la peste» de Mokrane Hammar, dont le scénario a été écrit par Djamel Laceb. C'est l'histoire d'un groupe de cinq amis et de leurs déboires dans une société où la mal-vie est encore de mise, et où, pour certains, seule la drogue et l'abus d'alcool leur donne un certain refuge, pour oublier leurs tracas quotidien. «Dans notre film, la peste est principalement la drogue», a dit le réalisateur à l'occasion de la sortie de ce long métrage l'an dernier.