L'Institut Cervantès a été, samedi dernier, l'hôte de la cinémathèque d'Oran pour une série de quatre projections de courts-métrages espagnols, dont parmi eux le fameux «Chien andalou» de Luis Bunuel. C'est à 15h que cette série de projections a commencé avec le «Chien andalou», premier film surréaliste qu'on n'ait jamais fait, célèbre de par le monde entier, et dont le scénario a été conjointement écrit par Luis Bunuel et Salvador Dali. Ce film muet, sorti en 1929, est d'une durée de 16 minutes à peine ; il nous propose une succession de scènes, toutes aussi «féroces» les unes que les autres. Comme scène célèbre, on peut relater celle du début, où après avoir vu dans le crépuscule un nuage en train de transpercer la lune, un homme, à l'aide d'une lame, tranche l'oeil d'une femme... mais encore, comme autres images «pittoresques», on peut noter celle où des fourmis sortent de la paume d'une main, comme s'ils sortaient de terre. Par la suite, le second court-métrage, «la cabine», est plutôt un film à la «Hitchcock» où le spectateur est pris d'une certaine angoisse, qui ne disparaîtra qu'avec la fin de la fiction. C'est en 1972 que ce court-métrage, d'une durée de 37 minutes, a été réalisé par Antonio Mercero. Quant aux deux autres, «marmadrid» et «consulta 16», il s'agit de films plus ou moins récents puisqu'ils ont été tournés respectivement en 1994 et 2008. L'un est une sorte de documentaire sur le rapport de la ville de Madrid, ville non-côtière, avec l'eau ; il a été réalisé par Rafaël R. Tranche. Quant à l'autre, c'est une histoire d'amour, ayant lieu dans une salle d'attente d'un pavillon de psychiatrie entre une cancéreuse et un séropositif ; il a été réalisé par José Manuelle Carrasco. Pour ceux ayant «raté» cette série de projections, il est à noter qu'une autre est prévu samedi prochain à la cinémathèque, mais cette fois-ci, il s'agit seulement d'un long-métrage, de 98 minutes, de Luis Bunuel. Réalisé en 1970, Il a pour titre : «Tristana», et est interprété notamment par Catherine Deneuve, Fernando Rey et Franco Nero. Il est à préciser que l'Institut Cervantès organise un tas d'autres activités culturelles lors de ces prochaines semaines. On peut compter parmi elles la conférence que donnera José Tito Rojo le 23 janvier prochain, et dont le titre est : «le Jardin en Andalousie», cette conférence sera précédée la matinée par une visite guidée à la promenade de Létang, promenade qui aura pour thème : «La promenade de Létang. Un jardin andalou ?», et dont le guide sera Samir Slama. Par ailleurs, et ceci à l'occasion de la présidence espagnole de l'Union Européenne pendant les six prochains mois, un concert du groupe «Alezane» est prévu le 13 février ; et sera organisé conjointement avec le CCF d'Oran, à l'auditorium de l'USTO. Toujours dans ce même auditorium, une exposition intitulée «arquitectura 100%» est prévue le 15 février, et proposera aux visiteurs une sélection d'oeuvres réalisées par des architectes madrilènes dans le monde entier durant cette dernière décennie. D'autre part, deux autres conférences sont prévues le 20 février prochain, la première sur «la réhabilitation urbaine de Carthagène» et dont le conférencier sera Francisco Javier Lopez ; quant à la seconde conférence, elle aura pour thème «le plan de sauvegarde de Constantine» et sera donnée par Mme Tahraoui. Enfin, pour finir, le deuxième trimestre de l'année 2009-2010 s'achèvera chez Cervantès par la tenue d'un atelier de photographie intitulée : «architecture de la méditerranée. Paysage croisé (Carthagène-Oran)» qui sera prévu le 21 février au siège même de l'Institut, et sera concocté par José Maria Yagüe.