S'achemine-t-on vers une autre confrontation au niveau du complexe sidérurgique d'Arcelor Mittal ? Le secrétaire général de la section syndicale du complexe, Smaïn Kouadria doit comparaître, aujourd'hui, devant le juge de la section sociale près le tribunal d'El-Hadjar, suite à la plainte déposée par la direction d'Arcelor Mittal, pour grève illégale. Selon Smaïn Kouadria, joint par téléphone, «nous avons coupé tout contact avec la DG, du fait que cette dernière a maintenu sa plainte au niveau du tribunal d'El-Hadjar, malgré la reprise du travail». Notre interlocuteur regrette que les choses évoluent de cette façon. D'un autre côté, les travailleurs demeurent préoccupés par la ponction sur salaire que la DG a décidé de mettre à exécution, après avoir qualifié la grève d'illégale. Et ce, malgré que le juge ayant traité le dossier s'est prononcé pour l'arrêt du mouvement et non sur la qualification de la grève. La décision prise avant terme est qualifiée d'«illégale» par les travailleurs. Pour un cadre supérieur de cette entreprise, la situation vécue par les travailleurs, ces derniers jours, n'est que le prélude d'un renouveau à même d'apporter ses résultats à travers les engagement du conseil d'administration sur le devenir du complexe sidérurgique. «Notre objectif était la réhabilitation de la cokerie et le plan d'investissement. Nous avons obtenu gain de cause et cela nous suffit. Quant à la ponction des salaires, même si la direction persiste dans sa décision, les travailleurs seront compensés en équivalent par le fonds social», nous a confié un syndicaliste. Pour rappel, le complexe d'Arcelor Mittal avait été paralysé pendant 7 jours par une grève, enregistrant un important manque à gagner du fait de l'arrêt total des installations.