Les négociations entamées depuis plusieurs mois ont récemment abouti à la signature d'un contrat entre les trois partenaires. Bien que la part des actions au capital n'ait pas été divulguée, cette société, dont le siège sera implanté à Tébessa, devrait entamer ses activités dans les prochains mois. La rénovation totale du réseau ferroviaire long de 200 km et les investissements à engager pour l'acquisition et la modernisation des équipements tels les wagons et les machines ont été classés en tête de liste des priorités à concrétiser. Par cette autre action de partenariat avec l'Algérie, le groupe indien, propriétaire à 43,6% des actifs du complexe sidérurgique d'El Hadjar, met fin à toutes les rumeurs et désinformations portant sur le départ d'Algérie du groupe indien Mittal Steel. Leader mondial de l'acier, ce groupe a consolidé sa position en fusionnant, le 26 juin dernier, avec les Français d'Arcelor. Le dorénavant groupe Arcelor-Mittal est, en effet, appelé à produire 116 millions t/an pour 60 milliards d'euros et un effectif de 320 000 salariés. Le mariage de ces deux groupes Arcelor et Mittal Steel a entraîné le départ de Guy Dollé, le désormais ex-patron d'Arcelor. Ce dernier est à l'origine de la rumeur faisant état de l'abandon, pour cause de difficultés financières, par le groupe indien Mittal Steel des usines sidérurgiques d'Algérie, d'Afrique du Sud et autres pays de l'Est. Ces données ont été avancées lors d'une conférence de presse animée ce mercredi par Aïssa Menadi, secrétaire général du syndicat du complexe sidérurgique Mittal Steel et de la plateforme syndicale UGTA de Sidi Amar (El Hadjar). « Comme vous pouvez le constater, rien n'est donc vrai dans ce qui se dit ou s'écrit en ce qui concerne le lâchage du complexe sidérurgique d'El Hadjar par le groupe indien Mittal Steel. M. Dollé, l'ex-patron d'Arcelor, a, durant plusieurs mois, lancé une campagne de déstabilisation contre Mittal Steel. Elle s'est retournée contre lui. Autre preuve pour l'implantation et pour longtemps de Mittal Steel dans notre pays, sa participation à la création d'une société mixte et son offre intéressante d'acquérir l'unité de production des tubes Alfatus », a précisé Smaïn Kouadria, membre du syndicat chargé des conflits sociaux. Après avoir fait couler beaucoup d'encre et de larmes des travailleurs de cette filiale du groupe Sider qu'est Alfatus, le dossier pourrait être définitivement bouclé en septembre 2006. Le gouvernement algérien s'apprêterait à engager des négociations avec le partenaire indien. Cette décision intervient alors qu'au niveau du directoire de la société de gestion des participations Transolb il est question qu'Alfatus atterrisse dans l'escarcelle de Primary Industries dont les propositions auraient été jugées plus intéressantes. La contre-attaque des Indiens ne s'est pas fait attendre. Sur instruction de son big boss, qui abandonnera prochainement Londres pour s'installer dans son nouveau siège au Luxembourg, la direction générale Mittal Steel El Hadjar soumettra au gouvernement algérien d'autres propositions. Comme il l'a fait pour le complexe sidérurgique avec l'acquisition des 43,6% des actifs, son acceptation du cahier des charges, notamment en matière d'investissements, de ne pas céder, partiellement ou en totalité, ses actions, de ne pas se retirer ou délocaliser et de négocier éventuellement de nouvelles dispositions du contrat tous les dix ans, le groupe indien s'engage à maintenir à leur poste de travail les 570 travailleurs en poste dont les 117 contractuels appelés à être confirmés. C'est en tout cas ce qu'a affirmé le secrétaire général du syndicat de Mittal Steel lors de la conférence de presse.