Le dossier des commerçants occupant des locaux à l'intérieur du square Ahmed Bey, au centre-ville du vieux rocher, plus connu sous l'appellation «dounia Ettaraef», est loin d'être clos. Mouloud Mezaouda, président de la commission de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW), chargée de l'aménagement du centre-ville de Constantine, souligne que face à cette impasse, le wali a décidé d'une réunion à fixer incessamment, entre le maire et ses services techniques, d'une part, et les commerçants concernés (cafetiers pour certains et gérants des kiosques à journaux pour d'autres) d'autre part et ce, à l'effet de dégager une solution satisfaisante, qui ne devra léser ni les uns, ni les autres. Il a rappelé que ces commerçants, au nombre de 13, avaient été sommés, il y a près d'une année, par un arrêté municipal de l'hôtel de ville de vider les lieux, avec promesse de leur attribuer d'autres locaux, avec des emplacements et d'envergures équivalentes, situés dans des endroits où ils n'auront rien à perdre au change. Dans un premier temps, les concernés avaient signifié presque en choeur leur refus de tout déménagement vers d'autres sites, faisant valoir que «l'emplacement stratégique qu'ils occupent actuellement est unique et ne peut être remplacé ». Toutefois, face à la détermination des autorités locales d'aménager à tout prix ce coeur palpitant de la ville en un espace de loisirs et de détente, s'intégrant dans un projet plus vaste de modernisation de toute la cité du vieux rocher, les positions des uns et des autres ont évolué et les commerçants sont revenus à de meilleurs sentiments. Ainsi, l'APC ayant proposé des délocalisations vers les marchés du polygone et de Daksi, dans un premier temps, propositions qui avaient dès le départ suscité peu d'enthousiasme chez les concernés. L'ouverture au public de l'ancienne place Kerkeri, modernisée et complètement transformée, avait suscité l'intérêt de certains, qui l'ont d'ailleurs fait savoir à la mairie. Mais le problème qui a été posé alors, concernait les locaux qui s'y trouvaient, que la mairie avait décidé de les proposer aux enchères publiques, alors que les commerçants en question les voulaient comme compensation et donc par attribution d'office, ce qui a provoqué un nouvel échec des négociations. Parmi les propositions de l'APC, il y a lieu de noter celles afférentes au jardin public Bachir Bennacer, situé juste en face de Dounia Ettaraef, de l'autre côté des allées Benboulaid. Mais là, «c'est plutôt nous à la commission de l'APW, dira Mézaouda, qui sommes hostiles à cette proposition, en ce sens qu'elle risque de dénaturer le lieu et défigurer sa vocation initiale de l'endroit. » Le prochain round des négociations entre la mairie et les gérants des locaux de la place Ahmed Bey, sera donc arbitré incessamment par le chef de l'exécutif qui a souligné son intention de ne léser aucune des deux parties.