C'est un véritable cri de détresse qui a été lancé par les habitants de la cité Ziadia, située à la périphérie nord sur les hauteurs de la ville. En effet, dans une pétition adressée à notre rédaction, les résidents de ladite cité énumèrent un ensemble de contraintes qui, disent-ils, empoisonnent leur quotidien. Ils sollicitent par conséquent les autorités locales pour solutionner ces problèmes qui s'accumulent depuis des années. «Nous vivons dans une cité fantôme qui est morte depuis 32 ans», écrivent les pétitionnaires qui ajoutent que «notre cité se trouve abandonnée à son triste sort, et cet état de fait persiste malgré toutes nos démarches auprès des responsables locaux». Les habitants font état de l'absence de réhabilitation des immeubles (peinture des façades, nettoyage des caves inondées par les infiltrations d'eau de pluie, etc.) et soutiennent que ces opérations n'ont jamais été menées et ce depuis la création de cette cité. D'autre part, ils soulèvent le problème de l'inexistence d'un dispensaire au niveau de leur cité, ce qui les oblige à se déplacer vers ceux des cités voisines, ou carrément vers le CHU, ce qui engendre pour eux beaucoup de désagréments. Le problème du transport est aussi évoqué, ainsi que le ramassage des ordures qui cause des tracasseries, les animaux errants surtout les vaches qui circulent librement en ces lieux et qui font des décharges leurs lieux privilégiés de pâturage. En ce qui concerne l'alimentation en eau potable, «cela dépend du bon vouloir de ceux qui ont la charge de la distribution de cet élément vital», expliquent les habitants qui disent que les coupures sont fréquentes et peuvent durer des jours. Les fuites d'eau sont légion, lit-on encore dans le document. Par ailleurs, notent les habitants, tous les égouts sont dépourvus de couvercles, ce qui représente un réel danger pour les riverains, surtout les enfants. Une situation qui cause aussi un autre problème durant l'été particulièrement où les moustiques envahissent les demeures. La lettre évoque aussi le marché de fruits et légumes situé au niveau de la cité qui n'est pas sécurisé, d'où une présence remarquée des voyous qui écument pratiquement et journellement ces lieux. Les rédacteurs de la missive ajoutent aussi que les locaux commerciaux existant au niveau de ce marché sont fermés depuis leur attribution. A toutes ces préoccupations des résidents de la cité Ziadia, M. Dridi Kamel, délégué communal de ce secteur urbain, nous a déclaré «qu'effectivement, il existe des insuffisances au niveau de la cité, mais nous sommes en contact régulier avec les différents services de la municipalité, de la SEACO et de la direction de la santé pour solutionner ces problèmes, en soulignant que le problème de l'alimentation en eau, ainsi que la réparation des fuites d'eau, et des égouts sont du ressort de la Société des eaux de Constantine (SEACO)». Et de conclure «nous écrivons régulièrement à ces services pour des interventions ponctuelles».